Bilal Hassani, 22 ans, icône LGBT et chanteur en reconquête

Bilal Hassani chantait samedi soir pour la première fois dans un festival, au prestigieux Lollapalooza Paris. Le spot sur la troisième scène à 21h30 semblait excellent, ses fans étaient venus de loin pour le voir, mais la foule n’était pas au rendez-vous.

Paris, le 16 juillet. Bilal Hassani sur la scène du festival Lollapalooza.  LP/Frédéric Dugit
Paris, le 16 juillet. Bilal Hassani sur la scène du festival Lollapalooza. LP/Frédéric Dugit

    Son tube « Roi » remonte à février 2019. Son Eurovision - dont il a fini seizième - à mai de la même année. Trois ans, une éternité à l’heure des phénomènes éclair provoqués par les réseaux sociaux et le streaming, qui dévoilent quelque 80 000 nouvelles chansons par jour. Depuis, Bilal Hassani s’est affirmé, finaliste l’an dernier de « Danse avec les stars » sur TF 1, juge invité dans l’émission de drag-queens « Drag Race France » sur France 2 et francetv.slash, tête d’affiche avec Mika de la Disneyland Paris Pride, convié comme une star au dîner de la Mode du Sidaction comme aux défilés de la Fashion Week.

    Mais que devient le chanteur de seulement 22 ans ? Il a sorti deux albums, dont le dernier, « Contre Soirée », en novembre 2020, est passé complètement inaperçu. Aucun tube, 5 000 ventes. La pandémie et l’arrêt des concerts n’ont pas aidé. Pour avoir une idée de la popularité de l’artiste au-delà de celle de l’influenceur de mode et mannequin aux 590 000 abonnés sur Instagram, nous sommes allés le voir samedi soir au festival parisien Lollapalooza, qui l’avait programmé sur un « spot » de tête d’affiche, entre 21h30 et 22h30. Certes en même temps que les pop stars américaines d’Imagine Dragons, mais sur une scène qui pouvait potentiellement accueillir des milliers de spectateurs.