PARCOURSLa « délocalisation » de la Gay Pride de Toulouse ne passe pas

Toulouse : Bras de fer autour de la Gay Pride, interdite dans l’hypercentre par les autorités

PARCOURSLa préfecture refuse aux organisateurs de la Marche des fiertés de Toulouse, prévue pour le samedi 9 octobre, la possibilité de défiler, comme d’habitude, dans l’hypercentre. Offusquée, la communauté LGBTQI + a lancé une pétition
En 2019, en plein mouvement des "Gilets jaunes", la Gay Pride de Toulouse s'est passée sans incident en centre-ville.
En 2019, en plein mouvement des "Gilets jaunes", la Gay Pride de Toulouse s'est passée sans incident en centre-ville. - F. Scheiber - Sipa / SIPA
Hélène Ménal

Hélène Ménal

L'essentiel

  • La Gay Pride de Toulouse doit avoir lieu le samedi 9 octobre.
  • Mais pour des raisons de sécurité, la préfecture écarte l’itinéraire traditionnel de la Marche des fiertés dans l’hypercentre.
  • Les organisateurs, pour qui la visibilité de la manifestation est primordiale, sont vent debout.

Même en 2019, en pleine mobilisation des « gilets jaunes », la Marche des fiertés de Toulouse avait pu se dérouler sans incident un samedi en plein centre-ville. C’est dire la colère des organisateurs quand ils ont appris par la préfecture que pour l’édition 2021, après l’annulation légitime de 2020, le parcours traditionnel dans l’hypercentre – via le Capitole et la rue Alsace-Lorraine notamment – leur est refusé.

Sollicitée, la préfecture n’a pas répondu à nos questions. Mais selon Pride Toulouse, elle ne veut pas envisager le parcours habituel pour la Marche des fiertés pour des raisons « de sécurité publique et sanitaire », plus exactement en ces temps de défilés anti-pass sanitaire « en raison des risques de trouble à l’ordre public susceptibles de se produire au regard de l’exiguïté des rues et de la fréquentation de l’hypercentre-ville un samedi après-midi ».

« Nous ne lâcherons pas »

« La préfecture nous a d’abord proposé de décaler la manifestation au dimanche 10 octobre puis de la maintenir le samedi en la reléguant rive gauche, explique Régis Knauf, secrétaire de Pride Toulouse. Mais nous ne lâcherons pas, nous ne voulons pas créer un précédent. La Gay Pride est le seul jour où on a une visibilité, pour lutter notamment contre les discriminations ».

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En attendant la suite de ce bras de fer, une cinquantaine d’associations a déjà signé une déclaration « contre l’invisibilisation des personnes LGBTQI + et de leurs luttes », rappelant que quand la « Manif pour tous » manifeste contre la PMA, elle peut le faire en centre-ville. Les signataires en appellent au gouvernement mais aussi « aux populations » via une pétition mise en ligne vendredi.

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