3 questions à Libération Lesbienne, collectif fondateur et organisateur de la Marche Lesbienne

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Samedi 23 avril a lieu à Paris la seconde édition de la Marche Lesbienne, placée, à la veille du second tour de l'élection présidentielle, sous le signe de la lutte « contre le fascisme ». Libération Lesbienne a répondu aux questions de Komitid.

Drapeau lesbien - Vector bucket / shutter stock
Drapeau lesbien - Vector bucket / shutter stock

Komitid : Pourquoi avoir lancé la Marche Lesbienne l’année dernière ?

Libération Lesbienne : L’an dernier la Marche Lesbienne avait été lancée à la suite d’un manque de représentation lesbienne et en raison de notre invisibilité dans les prides. Notre collectif s’est formé à partir du cortège de tête en non-mixité racisé.e et dans le but d’assurer cette marche chaque année. Nous espérons à l’avenir, avec le collectif, devenir une association pour qu’en plus des Marches Lesbiennes, d’autres actions qui participeront à mettre en lumière la visibilité lesbienne et des questions importantes la concernant comme la sexualité, la PMA, etc., puissent avoir lieu.

« Nous espérons à l’avenir, avec le collectif, devenir une association pour qu’en plus des Marches Lesbiennes, d’autres actions qui participeront à mettre en lumière la visibilité lesbienne »

A quelle nécessité répondait l’organisation d’une deuxième édition de la Marche Lesbienne ?

Une deuxième édition correspond à notre besoin de continuer à revendiquer nos droits et de lutter pour ceux que nous n’avons pas eu en tant que lesbiennes de tous horizons : musulman.e, handicapé.e, trans, sans papiers, etc. Mais aussi à appuyer de nouveau les demandes et revendications que nous avions portées l’an dernier.

Comment le contexte actuel, à savoir la montée en puissance de l’extrême droite et sa présence au second tour de l’élection présidentielle, impacte-t-il votre action et vos revendications ?

Notre action tient compte du climat électoral et politique dans lequel nous sommes actuellement depuis son commencement. Nous avions clairement assumé nos positions vis-à-vis du scrutin et du résultat du premier tour. C’est pour cela que notre mot d’ordre cette année est précisément ” les lesbiennes contre l’extrême droite ” : nos existences même sont menacées par cette montée et nous ne voulons pas nous taire ni accepter cela. Nous appelons clairement à voter afin de barrer la route à l’extrême-droite, car ces élections sont l’affaire de tous.toutes et la seule manière d’agir commence par les urnes.