CRI D'ALARMEDes associations LGBT+ s’inquiètent d’une hausse des violences

Homophobie : Un rassemblement d’associations LGBT+ alerte sur la hausse des actes hostiles et sur la situation des queers

CRI D'ALARME« Rien que cette année, plus de 300 projets de loi dans 36 Etats » ont été déposés pour réduire les droits des LGBT+, indique un responsable
Droits LGBT+: Des associations LGBT+ alertent sur la hausse des actes hostiles
Xavier Regnier

X.R. avec AFP

Plus de 600 militants et responsables d’associations LGBTQI, issus de plus de 100 pays, se sont retrouvés à Los Angeles cette semaine, premier rassemblement du genre depuis la pandémie de Covid-19. L’occasion de mettre l’accent sur les difficultés que vivent les jeunes queers, mais aussi d’alerter sur la recrudescence d’actes de haine contre leur communauté.

La communauté LGBT+ a toujours subi « un niveau très élevé de violence et de discrimination », relève Julia Ehrt, directrice de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées (Ilga World), organisatrice de la conférence. Mais, ces dernières années, on a assisté à une nette résurgence des discours attaquant la théorie du genre qui visent à priver les LGBT+ « des droits humains qu’ils méritent », dit-elle.

Bouffée d’air frais dans un quotidien de violence et d’oppression

« Cette conférence nous offre pour la première fois un espace où nous pouvons vraiment mener ces conversations », notamment sur « les pratiques néfastes comme les "thérapies de conversion" qui sont immorales, pseudoscientifiques et brutales et malgré tout légales dans près de 180 pays », témoigne Martin Karadzhov, qui préside le comité d’Ilga World pour la jeunesse.

Le retour de cette conférence après deux ans de pandémie est une bouffée d’air frais pour les participants. « De nombreux militants LGBT+ travaillent dans des conditions extrêmes d’oppression, d’isolement et de violence », souligne Jessica Stern, envoyée spéciale du département d’Etat américain pour la défense des droits de la communauté LGBT+. Pour Brian Wenke, du projet éducatif « It Gets Better » basé à Los Angeles, la conférence arrive à point nommé pour les jeunes queers aux Etats-Unis.

Le choix parmi 40 genres et identités

« Rien que cette année, plus de 300 projets de loi dans 36 Etats » ont été déposés concernant les LGBT+, « allant des restrictions sur les compétitions sportives aux textes "don’t say gay" » qui interdisent d’évoquer à l’école les questions d’orientation sexuelle, dit ce militant. Pour lui, toutes ces lois ont pour seul but de priver les jeunes queers de « l’expérience dont ils ont besoin pour grandir et s’épanouir » en tant qu’adultes.

La conférence donnait sur sa page d’inscription le choix parmi une quarantaine de genres et d’identités, dont beaucoup issus de cultures traditionnelles de différents pays. Pour Martin Karadzhov, c’est l’occasion de « démentir le mythe selon lequel les divers genres et identités trans n’existaient pas avant, que c’est quelque chose de nouveau ».

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