Variole du singe : l’Inter-LGBT fustige «le manque de préparation» du gouvernement

La fédération d’associations de défense des droits des personnes LGBT+ dénonce une organisation défaillante face à l’épidémie.

Plus de 9 personnes sur 10 atteintes de la variole du singe sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). AFP/Joe Raedle
Plus de 9 personnes sur 10 atteintes de la variole du singe sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). AFP/Joe Raedle

    L’Inter-LGBT « s’insurge » lundi « face à l’inaction, le manque de préparation et de transparence du gouvernement » concernant l’épidémie de variole du singe, évoquant des « difficultés à prendre rendez-vous » pour une vaccination et des « livraisons de doses insuffisantes ».

    « Cette épidémie touche très majoritairement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Pour certain·e·s d’entre nous, la nouvelle a fait ressurgir le traumatisme des années sida », a observé Inter-LGBT dans un communiqué. Un communiqué publié deux jours après que l’OMS a déclenché le niveau d’alerte maximale.



    L’Interassociative lesbienne, gay, bi et trans, qui fédère une soixantaine d’associations, souhaite donc « une prévention accrue, factuelle et non jugeante, auprès des personnes exposées, alors que trop de retard a été pris par frilosité, laissant l’épidémie courir ».

    Elle « rappelle le droit à chacun·e de vivre sa sexualité pleinement avec le nombre de partenaires qu’ils ou elles souhaitent, tout en prenant en compte la réalité de l’épidémie ».

    L’Inter-LGBT réclame « la levée du secret-défense sur les vaccins de 3e génération de la variole et le volume des commandes et mises à disposition dans les centres de vaccination à l’échelle nationale ». Elle constate « par de nombreuses remontées les difficultés à prendre rendez-vous » pour une vaccination, relevant notamment des « livraisons de doses de vaccin insuffisantes, circuits d’approvisionnement désorganisés, lieux de vaccination insuffisants, créneaux indisponibles sur Doctolib ».

    « Une campagne de vaccination coup de poing »

    La France compte 1567 cas confirmés, selon le dernier bilan de Santé publique France, établi jeudi, contre 912 une semaine auparavant. Le gouvernement a annoncé le 8 juillet l’élargissement de la vaccination aux « hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples », aux « personnes en situation de prostitution » et aux « professionnels des lieux de consommation sexuelle ».

    L’association AIDES de lutte contre le VIH avait réclamé jeudi dernier « le déploiement par l’État d’une campagne de vaccination coup de poing, s’appuyant sur les professionnels-les de santé libéraux volontaires » en particulier implantés sur les « lieux de villégiature ».