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Marche des fiertésComme Camélia Jordana, les personnes LGBT+ aussi ont parfois peur de la police

Par Tom Umbdenstock le 28/05/2020
Camélia Jordana

Après la sortie de Camélia Jordana dans "On n'est pas couché", de nombreux témoignages montrent qu’on peut avoir peur de la police à cause de sa couleur de peau. Mais aussi de son orientation sexuelle...

Samedi soir, dans l'émission de France 2 "On n'est pas couché", Camélia Jordana a provoqué un tsunami. La chanteuse a déclaré "ne pas se sentir en sécurité face à la police" en tant que personne racisée, provoquant une vague de haine sur Internet (notamment avec le hashtag #JeNeSuisPasCameliaJordana), mais aussi de nombreux témoignages de soutien, comme de la part de la superstar belge Angèle ou du chanteur Slimane. Sur les réseaux sociaux, ils sont des centaines à avoir pris la parole à travers le hashtag #MoiAussiJaiPeurDevantLaPolice, pour rapporter des faits de violences policières, de discriminations ou d'humiliations. Et parmi elles, plusieurs personnes LGBT+.

"Sale pédé, grosse merde"

T’es posé dans un endroit. Ils commencent à venir et te demander des papiers. Pour affirmer leur autorité ils commencent à t’insulter, te rabaisser, pour te montrer qu’ils ont des armes et que toi t’en as pas. À ce moment là ça traite de sale pédé, de grosse merde.”, se souvient Yanis Khames, 21 ans, non binaire, et cofondateur de l’association Saint Denis, Ville Au Cœur, qui a organisé la première Marche des fiertés en banlieue. Si il précise que “je suis pas forcément identifiable comme une personne queer dans la rue”, il considère que “moi la police, je les vois pas comme quelque chose qui protège. C’est plutôt une source de problème que de solutions. Si il y a la police pas loin de chez toi, tu te fais petit, tu passes. Tu sais pas si tu peux finir la nuit au poste ou pire....