GHB/GBL : une utilisation massive et problématique au Royaume Uni mais qu’en est-il en France?
Au Royaume-Uni, une enquête révèle une utilisation massive et problématique du GHB/GBL chez les gays. Komitid a interrogé des spécialistes du chemsex en France.
C’est une enquête choc que Buzzfeed et Channel 4 ont publié le 5 septembre dernier au Royaume Uni. L’article dévoile les résultats d’une étude menée par l’association Terrence Higgins Trust et l’Université de Cambridge pendant huit mois qui fait état d’une utilisation massive et problématique du GHB/GBL au Royaume-Uni chez les gays.
Sur les 5000 personnes qui ont répondu à l’enquête, 2700 étaient des hommes gays ou bisexuels qui avaient déjà utilisé du GHB ou du GBL (précurseur du GHB). Deux produits psychoactifs dont la gamme des effets va de l’euphorie, à la détente, au sommeil profond (comateux) ou à l’inconscience, en passant par la perte des inhibitions, l’intensification des perceptions, et sont fréquemment utilisées dans les plans chemsex.
Leur utilisation n’est pas sans conséquence. « Près des deux tiers (62,5%) disent avoir souffert de sérieux problèmes avec la drogue, comme la perte de conscience, l’addiction, l’hospitalisation ou une agression sexuelle », note l’article de Buzzfeed.
Nous avons voulu savoir si le phénomène était comparable en France en interrogeant des spécialistes des addictions.
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hlatapie
“si les pouvoirs publics ne prennent pas enfin le sujet à bras le corps”. N’est-ce pas d’abord à nous, la communauté gay de prendre le sujet à bras le corps ? N’est ce pas notre culture sexuelle, centrée sur la performance, le consumérisme, la fuite en avant, qui est en question ? C’est toute notre écologie sexuelle qu’il faut revoir, retrouver le contact humain, la protection du collectif… Que révèlent ces consommations de drogue sinon un malaise existentiel. Arrêtons aussi les discours fumeux sur l’exaltation des sens et du plaisir avec les drogues !