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Les femmes tiennent la vedette d’Everybody’s Perfect

Les femmes tiennent la vedette d’Everybody’s Perfect
«Breve historia del planeta verde», de Santiago Loza

Trente-deux longs métrages sont à l'affiche de la sixième édition du festival du film queer de Genève, où l'on n’oublie surtout pas de faire la fête.

Incontournable rendez-vous socioculturel genevois, désormais annuel suite à son succès de l’an dernier, Everybody’s Perfect est de retour dès vendredi 11 octobre pour sa sixième édition. Articulé autour des grands sujets liés aux minorités LGBTIQ, ce cru 2019 propose une soixantaine de films, dont 32 longs métrages. De l’année, très récents ou cultes, ces derniers, entre fictions et documentaires, proviennent d’une vingtaine de pays de quatre continents.

Le programme où les femmes, du jamais vu dans un festival mixte, se taillent la part de …la lionne, est exigeant, axé sur la qualité, la diversité, le regard, la liberté de ton, de propos, de forme, l’engagement pour les droits humains. Si dénoncer la discrimination des minorités reste l’objectif des cinéastes, leurs histoires dépassent le militantisme pour mieux raconter la vie. Plusieurs œuvres seront montrées en présence de leurs réalisateurs·trices, acteurs·trices, scénaristes, ou producteurs·trices. Impossible évidemment de les citer tous, mais on en a retenu quelques-unes pour vous donner une idée de la richesse du menu.

Notre perfect sélection

À découvrir pendant le festival…

«Breve historia del planeta verde»

Suite au décès de sa grand-mère, Tania, trans* et drag queen apprend que celle-ci a passé les dernières années de sa vie auprès d’un extraterrestre. En compagnie de deux amis d’enfance, elle parcourt l’Argentine rurale pour la ramener à son lieu d’origine. Ce film déroutant de Santiago Loza a notamment été récompensé du Teddy Award à la dernière Berlinale.

«Seahorse»

Freddy, 30 ans, transgenre, employé de bureau dans une petite ville anglaise, rêve de fonder une famille. Après des années de réflexion, il a décidé de porter son propre enfant. La britannique Jeanie Finley l’a suivi pendant trois ans jusqu’à son accouchement pour nous donner à voir une histoire réelle qui percute les conventions de genre.

«And Then We Danced»

Merab s’entraîne depuis son plus jeune âge avec sa partenaire de danse, Mary, pour intégrer le corps principal de l’Ensemble National Géorgien, institution garante des traditions du pays. Son monde est brusquement bouleversé lorsque le charismatique Irakli arrive, devenant son plus fort rival et son plus grand désir. Son auteur suédois Levan Akin livre un récit d’émancipation plein de grâce.

«Spit and Ashes»

Le film de Maria Beatty, pionnière du cinéma fétichiste lesbien, incarne l’histoire de la violence faite aux femmes au nom de la religion, de la médecine et de la famille. Suite à l’attaque d’un prêtre, une sagefemme est découverte à moitié morte par la grande prêtresse qui la soigne d’un rituel purificateur pour se réapproprier son corps et sa sexualité.

«L’Étincelle: une histoire des luttes LGBT+»

Un jour de juin 1969, c’est l’étincelle, jaillie d’un bar new yorkais où se retrouvaient gays, trans* et travestis en dépit de régulières descentes de police. Dans son documentaire, Benoît Masocco revient sur 50 ans d’histoire occidentale, que mettent en lumière des images d’archives et contemporaines. Vibrant, instructif et inspirant.

– – –

On signalera également «Madame», du Genevois Stéphane Riethauser (on en reparlera lors de sa sortie), sans oublier l’excellent «Portrait de la jeune fille en feu» de Céline Sciamma, sorti en salles le mois dernier. Parmi les opus à (re)découvrir, ne manquez pas «Pasolini un delitto italiano» («Pasolini, mort d’un poète», 1995) de Marco Tullio Giordana, un cri d’amour au cinéaste assassiné pour ses idées. Fêtes, expositions, performances

Aux côtés de la pellicule une large place est dévolue aux performances, spectacles, débats, installations, expositions et bien sûr aux fêtes, du vernissage des expositions «Chez Brigitte» et «De Stonewall au Mur des réformateurs», avec Qkabaret et DJ set (ce soir dès 20h30), la fête 360° Fever/Lestime «My Own Private Libido» (samedi Salle Pitoëff), Soirée L, en partenariat avec Lestime (mardi au Grütli) et la fête de clôture (samedi 19 à l’Icebergues).

» Everybody’s Perfect, Geneva International Queer Film Festival, du 11 au 19 octobre. Lieux: Les Cinémas du Grütli, Cinéma Spoutnik, Cinéma Rouge et Noir (Saint-Julien-en-Genevois) everybodysperfect.ch

Et bientôt Queersicht!

En Suisse, on a la chance de pouvoir assister à un autre grand festival LGBTI. Il s’agit de Queersicht, dont la 23e édition se déroulera à Berne du 7 au 13 novembre. Nous reviendrons largement sur l’événement dans notre prochain numéro.

» Plus d’infos: queersicht.ch