Le tabou LGBT en Amérique latine

David Pablos : «Il y a toujours une homophobie ambiante au Mexique»

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LGBT +dossier
Le réalisateur du film «El baile de los 41» revient sur la place des LGBT au Mexique et le tabou qui entoure le numéro 41 aujourd’hui dans le pays.
par Julien Lecot
publié le 3 avril 2021 à 11h59

Disponible sur Netflix à partir du 14 mai, et déjà en salles au Mexique, le film El baile de los 41 (Le bal des 41) se démarque dans un pays conservateur où l’homophobie fait foi. Son réalisateur, David Pablos, revient pour Libération sur l’histoire qui se cache derrière le numéro 41, encore très tabou dans le pays, et sur la place accordée aux LGBT dans la société mexicaine.

El baile de los 41, ça parle de quoi ?

C’est une histoire qui date du 18 novembre 1901 au matin. Alertés par des voisins qui se plaignaient du bruit et de la musique trop forte, des policiers se rendent dans une maison à Mexico. A l’intérieur, ils découvrent 42 hommes, tous gays, et la moitié habillés en femmes. La plupart appartenaient à la haute bourgeoisie, des politiciens ou propriétaires d’entreprises. L’histoire a fait beaucoup de bruit, les 42 ont été arrêtés, et une grande partie humiliée, car à l’époque il était interdit d’être gays.

Pourtant, c’est le numéro 41 qui est resté…

Oui, car une fois arrivés au commissariat, les policiers se sont rendu compte que parmi ces 42 hommes, déguisé en femme, il y avait Ignacio de la Torre, un notable élu au congrès, qui était aussi le mari de l’une des filles du dictateur Porfirio Díaz. Ils auraient alors reçu l’ordre de rayer son nom de la liste pour éviter tout scandale. Si on regarde les médias de l’époque, son nom n’est nulle part, et les 42 sont ainsi devenus les 41. Pourtant, la rumeur s’est répandue avec le bouch

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