REVENDICATIONPourquoi le voguing est beaucoup plus qu’une simple danse

Voguing : Beaucoup plus qu’une simple danse, un exutoire

REVENDICATIONCe mardi, Brut, partenaire de « 20 Minutes », s’intéresse à un mouvement qui a le vent en poupe
Extrait d'un « Voguing Masquerade Ball » à New-York
Extrait d'un « Voguing Masquerade Ball » à New-York - S. Pakhrin / Wikimedia CC BY-SA 2.0 / 20 Minutes
20 Minutes avec Brut

20 Minutes avec Brut

Si le voguing a été (re) mis en lumière avec le film Climax, de Gaspar Noé (2018), cette danse « urbaine » créée dans les années 1970 par les communautés LGBT afro et latino-américaines, est implantée en France depuis près de deux décennies. La scène ballroom est même particulièrement active dans l’Hexagone, comme en témoigne un membre de la House of Ladurée, la toute première « équipe » de voguing française.

Une danse parodique… qui exprime une profonde douleur

« On se prépare actuellement pour un " ball ", confie Shigo. C’est une sorte de compétition au cours de laquelle la ballroom – une communauté queer surtout composée de gens de couleur – " s’affronte " sur une piste de danse pour remporter un prix. » Consistant à exécuter des mouvements inspirés des poses de mannequins, le voguing est en effet une parodie des défilés de mode qui permet à ses acteurs « de célébrer notre communauté, notre culture et nos personnes en tant qu’artistes ».

Mais pour Shigo, le voguing sert aussi d’exutoire : « En étant noir et queer, on nous a toujours marché dessus, donc on a besoin d’exprimer cette haine qu’on a jetée sur nous pendant toute notre enfance, d’une certaine façon. Et la meilleure façon de le faire, c’est de transformer ça en quelque chose qui nous mette en valeur ».

Découvrez les fondements du mouvement dans cette vidéo de notre partenaire Brut.



Sujets liés