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Pratiques « barbares », « d’un autre âge », « indignes »… Mardi 7 décembre, le Sénat à majorité de droite s’est prononcé très largement en faveur de l’interdiction des pseudo-thérapies de conversion, pratiques visant à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT).
La haute assemblée a adopté en première lecture, après l’Assemblée nationale, avec quelques modifications, une proposition de loi de la députée LREM Laurence Vanceunebrock, soutenue par le gouvernement, qui prévoit un délit spécifique contre les soi-disant « thérapeutes » ou religieux qui prétendent « guérir » les homosexuels.
PPL Thérapie de conversion : « J’ai présenté 11 amendements qui ont pour objet de supprimer les mots "identité de genre". Est-ce qu'on est obligé de céder à tous les lobbies ? Je ne le crois pas », fait valoir la sénatrice LR, Jacqueline Eustache-Brinio pic.twitter.com/7vpRtlpITy
— Public Sénat (@publicsenat) December 7, 2021
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Les LR votent contre
« Être soi n’est pas un crime. Non, l’homosexualité et la transidentité ne sont pas des maladies que l’on pourrait soigner. Non, il n’y a rien à guérir », a martelé la ministre Élisabeth Moreno, dénonçant dans ces pratiques « des atteintes insupportables à l’intégrité humaine ». 305 sénateurs se sont prononcés en faveur de la proposition de loi, 28 contre, tous du groupe Les Républicains, dont leur chef de file Bruno Retailleau. À l’Assemblée, elle avait été adoptée à l’unanimité.
Députés et sénateurs vont maintenant tenter de s’accorder sur une version commune du texte en commission mixte paritaire. En cas d’échec, l’Assemblée nationale aurait le dernier mot. Selon la proposition de loi, les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre vraie ou supposée d’une personne, et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale, sont punis de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Les thérapies de conversion ne sont pas des thérapies et elles ne convertissent rien.
Ce sont des tortures qui doivent être interdites sans attendre.
C’est le sens du vote du Sénat aujourd’hui !#RienÀGuérir pic.twitter.com/k7qSp1dBiG— Mélanie Vogel (@Melanie_Vogel_) December 7, 2021
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« Mieux protéger les victimes »
La sanction est portée à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende en cas de circonstances aggravantes, notamment lorsque la victime est mineure, dépendante ou que l’auteur est un ascendant. De tels actes peuvent déjà tomber sous le coup de la loi, via les violences volontaires, l’abus de faiblesse, l’exercice illégal de la médecine, le harcèlement ou la discrimination. Mais il s’agit, selon la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de « mieux identifier ce délit, mieux protéger les victimes et favoriser la parole ».
L’homosexualité n’est pas une maladie, elle est pratiquée par les animaux ; sa pratique sociale est très variable suivant l’histoire et les sociétés et elle n’entraîne pas de souffrance physique seulement des persécutions sociales ; ce n’est donc pas une maladie.
Par contre la dysphorie de genre peut être comparée à la xenomelie qui est la certitude qu’un de vos membres n’appartient pas à votre corps, en général un membre inférieur. La souffrance provoquée par cette certitude est telle quelle peut contraindre à l’amputation du membre concerné. La dysphorie de genre est la certitude douloureuse que votre sexe n’est pas votre sexe génétique (qui lui restera de toute façon inchangé).
Cette souffrance psychologique qui peut être intense peut aboutir à la castration médicale ou chirurgicale pour la soulager. Une théorie physiopathologique est que ces troubles sont liés à des anomalies de l’interoception ressenti du corps computé par le cerveau. Souffrances et interventions médicales palliatives justifiées et nécessaires sont les caractéristiques d’une maladie. Hitler dictait les sciences médicales et la hiérarchie des races, Staline définissait la biologie et niait la génétique inégalitaire, et aujourd’hui des politiques et des médias font de même par appétit de pouvoir et haine de la rationalité, des sciences et de la démocratie. A mon avis, nier que la dysphorie de genre est une maladie est un « racisme » anti-malade. Une maladie n’est pas une tare mais seulement un malheur.
@Surlaligne
l’homosexualité n’étant pas une maladie, ces thérapies sont effectivement barbares. Est-ce si difficile à comprendre ?
@Pacifiquement
C’est tout à fait normal puisque l’homosexualité n’est pas une maladie ! Vous en êtes encore à ce stade ?