En Hongrie, un référendum anti-LGBTI+ qui inquiète

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Dimanche 3 avril, les Hongrois sont appelés à voter pour les élections législatives. En passant, ils sont également invités à participer au référendum antiLGBTI+ initié par Victor Orbán, premier ministre de la Hongrie depuis 2010.

Pride Budapest - 07/07/2019 - Eduardo Manurae / Shutterstock
Pride Budapest - 07/07/2019 - Eduardo Manurae / Shutterstock

Le référendum, décidé en juillet dernier par Victor Orban soumettra quatre questions à la population hongroise, toutes relatives à la communauté LGBTI+. Ces questions ont pour objet « l’enseignement » et la « promotion » de la transidentité et de l’homosexualité à l’école ainsi que « l’exposition sans restrictions des mineurs à des médias sexuellement explicites », et « des médias présentant des changements de sexe ».

Pour les militant·es LGBTI+ du pays, ce référendum, qui « met en péril les principes de la démocratie », est une source d’inquiétude majeure.

Pour David Vig, directeur d’Amnesty Internationale en Hongrie, « diviser une société ne la rend pas plus forte ». Il estime qu’ « en ces temps difficiles, il est essentiel de s’opposer par tous les moyens aux attaques contre les droits humains ».

Selon Yuri Guaiana, responsable des campagnes All Out, « le référendum anti-LGBT+ d’Orbán est une manipulation et une attaque éhontée contre les principes de démocratie, de pluralisme et de la coexistence pacifique ».

Ce référendum intervient alors que le 15 juillet dernier, la Commission Européenne a engagé une action en justice contre la Hongrie suite au vote d’une loi interdisant l’utilisation de supports « promouvant l’homosexualité et la transidentité en milieu scolaire ».

Le Fidesz, le parti politique de Victor Orban, espère que ce référendum sera un plébiscite en faveur de sa politique antiLGBTI+ et un soutien appuyé au premier ministre hongrois qui se pose en « défenseur des valeurs chrétiennes traditionnelles ».