LGBT - Trump “soutient” le mois des fiertés LGBT, mais en fait... pas vraiment. Alors que le président américain a mis en avant le “pride month” sur Twitter le 31 mai dernier, ses paroles sont loin d’être suivies d’actes concrets.
Israël, Allemagne, Brésil ou encore Lettonie. Plusieurs ambassades américaines voulaient hisser le drapeau arc-en-ciel LGBT sur leur mât ce mois de juin. Réponse de Washington: non.
Sous Obama, les ambassades américaines avaient reçu une autorisation générale de porter le Drapeau de la fierté pendant le “pride month”. Son successeur avait précisé qu’il était d’accord pour qu’elles continuent d’afficher le drapeau à l’intérieur ou sur les murs des bâtiments mais pour le mât, il faudrait une autorisation officielle. Résultat, aucune n’a été accordée, rapporte NBC News.
“Cette décision contraste avec les récentes déclarations de Trump qui s’affichait en chef de file de la défense des LGBT à l’étranger”, souligne la télévision américaine, rappelant que les Etats-Unis ont annoncé en mai une campagne pour décriminaliser l’homosexualité dans le monde.
A Berlin, le drapeau sera “aussi loin que possible”
La contradiction entre les mots et la réalité est particulièrement flagrante dans le cas de l’ambassade américaine à Berlin. L’ambassadeur en Allemagne, Richard Grenell, la plus haute personnalité ouvertement homosexuelle du gouvernement Trump, est censé être le fer de lance du “combat” américain contre la dépénalisation de l’homosexualité.
“La reconnaissance par le président du mois des fiertés et son tweet encourageant notre campagne de décriminalisation me donnent encore plus de fierté de participer une nouvelle fois au défilé de la fierté de Berlin et de suspendre une énorme bannière sur l’ambassade ”, avait-il déclaré dans un communiqué cité par NBC News.
L’énorme bannière sera finalement un drapeau “placé aussi loin que possible de l’ambassade”, pour reprendre les termes du porte-parole de l’ambassade en Allemagne, Joseph Giordono-Scholz.
Depuis le début du mandat, le président américain ne s’est pas franchement distingué par une politique favorable aux droits de cette communauté.
Le 25 mai, le ministère américain de la Santé a annoncé l’abrogation prochaine d’une clause protégeant les personnes transgenres de discriminations dans le système d’assurance-santé. En avril, l’administration républicaine est aussi revenue sur une décision de Barack Obama d’autoriser les personnes transgenres à servir dans l’armée en fonction de leur identification sexuelle, estimant qu’il existait “un risque pour l’efficacité et la puissance létale des militaires”.
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