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«Arrêtez de vouloir nous changer»

«Arrêtez de vouloir nous changer»

Les visages de six Genevois·e·s LGBTIQ+ vont s'afficher dès lundi dans les rues du bout du lac, dans le cadre de deux semaines consacrées à l'accès à la santé et à la lutte contre les «thérapies de conversion».

David, Deborah, Éric, Lucie, Muriel et Roine sont les protagonistes de la nouvelle campagne de la Ville de Genève contre l’homophobie et la transphobie, 30 ans après la dépathologisation de l’homosexualité par l’OMS. Le slogan de cette édition retardée (elle aurait dû avoir lieu autour de la journée du 17 mai), «Arrêtons de vouloir changer les personnes LGBTIQ+», met en avant les pressions qu’elles subissent pour se conformer à la norme, qu’elle soit hétérosexuelle ou cisgenre.

Chacun·e des six témoins s’est libéré de ces pressions à sa manière, comme elle/il le raconte sur le site de la campagne. Éric, par exemple, a grandi dans un milieu évangélique. L’homosexualité y était «régulièrement décrite comme un «péché», une «abomination» ou une «maladie», raconte ce jeune médecin gay de 29 ans. Sans figure de référence positive, j’ai refoulé ma sexualité, en «attendant que ça passe» et en priant pour guérir.»

Roine, entrepreneur licencié en communication de 27 ans, est lui passé par une de ces pseudo-thérapies de conversion dans son pays d’origine, le Cameroun. Sa thérapeute était convaincue que son orientation sexuelle dérivait du fait qu’il est non-voyant. «J’avais très peu de soutien de la part de ma famille qui considérait mon homosexualité comme contre nature et à l’encontre de nos coutumes et de notre culture. À partir de là, le harcèlement social et légal (l’homosexualité est punie par la loi au Cameroun) est devenu insupportable.» Il s’est exilé il y a deux ans en Suisse.

«Ce que je ne veux pas, c’est devoir, comme ça arrive parfois, me justifier, prouver que je suis une «vraie» femme ou que ma sexualité est aussi valable et respectable qu’une autre», témoigne encore Lucie, 41 ans, pansexuelle et trans*.

Rencontres

La soirée de lancement de la campagne, ce lundi, donnera lieu à une table ronde aux HUG consacrée à l’accès à la santé pour les personnes LGBTIQ+ en Suisse. Caroline Dayer y accueillera Audrey Aegerter, d’InterAction, Annick Forney, de CheckPoint Vaud, Catherine Fussinger, historienne, responsable de recherche à l’institut des humanités en médecine (UNIL et CHUV) et co-présidente de Familles arc-en-ciel, ainsi qu’Arnaud Merglen, pédiatre aux HUG.

Jusqu’au 11 octobre, on pourra aussi découvrir l’exposition (In)visibles au Parc des Bastions, qui illustre les attitudes des personnes LGBTIQ dans l’espace public (du 3 au 31 octobre), une table ronde sur les «thérapies de conversion» organisée par le LAB avec le soutien de l’Église protestante (7 octobre), sans oublier la cérémonie en mémoire de Bartholomé Tecia, collégien de 15 ans exécuté en 1566 pour «crime de sodomie» (9 octobre). D’autres activités et discussions seront menées dans le cadre des festivals Spielact et Everybody’s Perfect.

Le programme complet, ainsi que les conditions sanitaires d’accès aux énénements, sont à retrouver sur ville-ge.ch/17mai-geneve