Dans quelques jours, George Spurrier, sa femme, Emily, et leur fils de 17 ans, Cas, diminutif de Lucas, le prénom que ce dernier s’est choisi, auront quitté l’Arkansas. Définitivement. La batterie de lois visant les personnes transgenres comme leur enfant, adoptée dans l’urgence au printemps par le Parlement de ce bastion républicain, les a poussés au départ.
Le 15 avril, leur décision était prise. Des liens amicaux et des opportunités d’emplois les ont poussés vers le Nouveau-Mexique, où ils s’installeront à la fin du mois de mai, après seize années passées en Arkansas. « Face à un tel tir de barrage, nous nous sommes dit que partir était la meilleure solution pour protéger notre fils », explique George Spurrier.

L’offensive a commencé à la fin du mois de février avec un texte interdisant aux personnes transgenres de participer à des compétitions scolaires féminines au nom de « l’équité sportive ». Puis un autre a permis à des médecins d’opposer leur conscience ou leur foi religieuse aux demandes d’accompagnement médical émanant d’une personne transgenre.
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