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États-Unis : le Texas prêt à interdire la sodomie en cas de feu vert de la Cour suprême
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JOHN TAGGART/EPA/Newscom/MaxPPP

États-Unis : le Texas prêt à interdire la sodomie en cas de feu vert de la Cour suprême

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Dans une interview accordée à la télévision américaine, le procureur général du Texas s’est dit favorable au rétablissement d’une loi interdisant la sodomie, dépénalisée depuis 2003 aux États-Unis. La législation texane visait exclusivement à bannir les relations homosexuelles.

Alors que la Cour suprême a révoqué le 24 juin dernier l'arrêt garantissant le droit des Américaines à avorter d’autres acquis pourraient bientôt être menacés aux États-Unis par les franges les plus conservatrices de la société. Le procureur général du Texas, Ken Paxton, en a donné l’illustration, soutenant l’idée de réintroduire une ancienne loi interdisant dans cet État du sud du pays la sodomie, enterrée par la Cour suprême il y a près de 20 ans, rapporte The Washington Post.

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Interrogé par la chaîne d’information en continu News Nation ce mercredi 29 juin, le membre du parti Républicain et du mouvement libertarien Tea Party, a ainsi laissé entendre qu'il serait parfaitement à l'aise de soutenir une telle interdiction, afin de rendre illégal les relations homosexuelles. « Oui, écoutez, mon travail consiste à défendre les lois de l'État, et je continuerai à le faire », a déclaré l’ex-sénateur, avant d’ajouter : « c'est mon travail en vertu de la Constitution, et je suis certainement prêt et capable de le faire ».

IVG déjà très limité

En 2003, un arrêt (Lawrence v. Texas) rendu par la Cour suprême avait déclaré la loi texane « incompatible » avec la Constitution fédérale. La haute cour avait ainsi mis fin à plusieurs décennies de discrimination. Dans treize États sur 50, cette pratique sexuelle demeurait interdite… et visait dans quatre d’entre eux exclusivement les relations sexuelles entre hommes, comme au Texas.

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Avant la révocation du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) par la Cour suprême, le deuxième plus vaste État des États-Unis, avait déjà très lourdement limité les avortements aux six premières semaines de la grossesse, c'est-à-dire à un moment où de nombreuses femmes ignorent encore être enceintes. Passé ce délai, elles sont pour l'heure toujours obligées de se rendre dans un autre État ou de recourir au système D.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne