LGBTphobieCe jeune garçon de 11 ans a été victime d'homophobie par sa professeure

Par Romain Burrel le 23/12/2019
adoption

Parce qu'il vient d'être adopté par un couple d'hommes, ce jeune américain de 11 ans a du faire face à l'homophobie d'une de ses professeures.

L'homophobie à l'école, ça n'est pas qu'entre élèves. C'est ce que vient de comprendre Daniel, un Américain de 11 ans. Le jeune garçon vient d'être adopté par Louis et Josh van Amstel, un couple d'hommes installés dans la région de Salt Lake City dans l'Utah. Après savoir connu cinq familles d'accueil différentes et l'échec d'une première procédure d'adoption, c'est une merveilleuse nouvelle pour Daniel. Mais la professeure de mathématique et d'Anglais du jeune garçon n'est pas de cet avis.

"Seras-tu gay toi aussi ?"

Lors des fêtes de Thanksgiving, la professeure a demandé à ses élèves "Pour quoi êtes-vous reconnaissants ?" Daniel a naturellement répondu : "Je suis reconnaissant pour mon papa et mon papa. Pour ma famille. Pour mes chiens. Et pour toutes les personnes avec qui je vis désormais." Une réponse qui n'a pas du tout plu à l'enseignante. Interrogé par un présentateur de CBS, Daniel raconte l'acharnement hallucinant dont il a été victime de la part de sa prof :

"Pourquoi serais-tu heureux d'être adopté par eux ? m'a-t-elle demandé. Trois autres enfants de ma classe ont pris ma défense et lui ont demandé d'arrêter. Mais elle a continué. Elle a fini par me demander "Seras-tu gay toi aussi ?" Et le jeune garçon de poursuivre : "Ce n'est pas juste d'insulter la famille d'autres personnes. Même si tu ne les aimes pas."

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C'est l'un des deux papas de Daniel qui a décidé de révéler publiquement l'affaire en publiant son témoignage sur Twitter dans une vidéo intitulé "notre enfant a été harcelé". Une vidéo visionnée 25 000 fois. Il faut dire qu'en tant qu'ancien danseur de l'émission Dancing with the stars, Louis van Amstel jouit d'une certaine notoriété aux Etats-Unis.

"Ne pleure pas"

Quand le présentateur de CBS demande à Louis ce qu'il a ressenti quand il a eu vent de cet incident, les larmes montent aux yeux du jeune papa. "Ne pleure pas", lui dit Daniel. "Trop tard", lui répond son papa. Puis le père explique que malgré sa colère, son fils n'a pas voulu faire d'esclandre : "Daniel a pensé: 'Je ne veux pas de problèmes. Si je fais des histoires, mes parents ne voudront plus m'adopter.'" explique Louis.

Une jeune camarade qui a pris la défense de Daniel explique que, durant l'incident, le jeune garçon n'a pas bronché : "Il s'est juste tenu là. Il a poliment répondu aux questions de la professeure. Il avait l'air totalement effrayé." A la fin du cours, c'est elle qui est allée trouver le principal de l'établissement pour l'alerter sur le comportement homophobe de l'enseignante qui depuis a été remerciée.

Et le jeune garçon de conclure "Ça n'a pas d'importance le type de famille que vous avez. Ce qui compte, c'est que vous aimiez vos parents. Et oui, je les aime."

Contexte politique

Cette histoire survient dans un contexte politique bien particulier aux Etats-Unis. En effet, l'administration Trump voudrait permettre aux agences d'adoption d'écarter les couples homosexuels des procédures pour des motifs religieux. Tout en continuant de percevoir l'argent fédéral.

En France, les cas d'adoption par des couples homosexuels restent rares. Les procédures manquent de transparence et plusieurs conseils de famille sont accusés de priviligier les couples hétérosexuels.

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