Au lycée d’Anzin, une journée de sensibilisation contre les discriminations
Christophe Beaugrand et Ghislain Gerin ont, avec la première maire transgenre, Marie Cau, sensibilisé des élèves aux discriminations contre les minorités sexuelles et de genre.
Ce jeudi, le lycée professionnel Pierre-Joseph Fontaine, à Anzin, a organisé une journée de sensibilisation aux discriminations. Christophe Beaugrand, journaliste et animateur radio et télé, est venu prêter main-forte aux équipes pédagogiques qui ont organisé l’événement, avec son mari, également journaliste télé, Ghislain Gerin. La première maire transgenre de France, Marie Cau, première maire transgenre de France, à Tilloy-lez-Marchiennes, était également présente auprès des élèves des deux classes qui ont participé à cette journée.
À 10 heures, deux classes de seconde entrent dans le CDI du lycée et s’installent devant les trois intervenants du jour. Après une brève introduction de ces derniers, ils se regroupent pour travailler sur des sujets précis, qui ont trait notamment à l’homophobie, à l’homoparentalité, aux questions de genre, mais aussi au rapport entre homosexualité et religion et à l’affaire Mila, par exemple. Chaque élève a rempli un document avec des questions en lien avec ce thème.
« Je n’avais jamais entendu parler de l’homoparentalité »
Les intervenants sont venus de groupe en groupe répondre aux interrogations que pouvaient se poser les élèves. « Il faut sortir de sa zone de confort, les personnes LGBT (lesbiennes, gay, bisexuels et transgenres) ont beaucoup apporté à l’humanité », indique ainsi la maire de Tilloy-lez-Marchiennes, avant de citer des grandes personnalités de l’histoire, comme Jules César, « l’homme de toutes les femmes et la femme de tous les hommes ».
« L’homosexualité ce n’est pas un choix. Si j’avais eu le choix, j’aurais été hétéro pour ne pas subir les attaques et les insultes que j’ai subies », confie Christophe Beaugrand face à un autre groupe d’élèves. Le problème des discriminations existe aussi dans l’établissement, malgré l’attention qu’il dit porter aux personnes qui pourraient en être victimes.
Les intervenants cherchent à discuter calmement pour convaincre les élèves. Dans un groupe, un élève minimise ainsi une insulte homophobe. « Ce n’est pas méchant », dit-il. En fin de matinée, le même adolescent reconnaît que « rabaisser et insulter, ça peut parfois entraîner des dépressions et des suicides », même s’il maintient toujours n’avoir pas pensé à mal. Mais il y a parfois simplement une ignorance qu’il suffit de résoudre. Comme le dit Arthur, élève en seconde : « Je n’avais jamais entendu parler de l’homoparentalité, mais c’est complètement normal. »