La mairie de Paris veut racheter un immeuble pour sauver le Tango

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La Ville de Paris veut racheter un immeuble du quartier du Marais pour sauver le Tango, une discothèque gay menacée par la vente de l'édifice, et y installer des logements sociaux, a-t-elle acté jeudi 3 juin en conseil municipal.

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La façade du Tango, rue Au Maire, à Paris - Google street view

La Ville de Paris veut racheter un immeuble du quartier du Marais pour sauver le Tango, une discothèque gay menacée par la vente de l’édifice, et y installer des logements sociaux, a-t-elle acté jeudi 3 juin en conseil municipal.

Rendue publique fin 2020, la vente du 11 rue au Maire (IIIe arrondissement), en plein cœur de la capitale, menace de fermeture le Tango, « cette boîte de nuit iconique du Marais  », a expliqué Ariel Weil, le maire PS de Paris-Centre (ex-quatre premiers arrondissements), qui a présenté le voeu adopté à l’unanimité moins une voix par les élus parisiens.

«  Parmi les plus anciens dancings de Paris », le Tango, « qui a fait danser toutes les fins de semaine les communautés LGBTQI+ » depuis 1997, s’inscrit dans une occupation conviviale du lieu depuis la fin du XIXe siècle, « de guinguette à cabaret, de bal musette à discothèque », a ajouté le maire du secteur.

Les adjoint·es de la maire PS Anne Hidalgo étudient depuis plusieurs mois le rachat de l’immeuble mais l’émergence « d’un autre projet commercial émis par un marchand de biens » et qui « aurait fait l’objet d’une promesse (de vente) ou serait en voie de l’être  », selon Ariel Weil, a incité le groupe socialiste à porter le sujet au Conseil de Paris.

Le projet porté par la majorité de gauche consiste à racheter l’immeuble plutôt que de le préempter, voie rendue complexe par « la structure juridique du projet », dans le but de « renforcer le parc de logements sociaux et (…) de garantir la pérennité d’un lieu où la communauté LGBTQI+ peut danser, se rencontrer et créer de nouvelles solidarités  ».

Si elle parvient à sauver le lieu, fermé depuis un an en raison de la crise sanitaire du Covid-19, la mairie souhaite en effet y intégrer la création d’un « espace de solidarité ouvert sur le quartier ».

Avec l’AFP