Zefestival met à l'honneur le cinéma LGBT+ d'Avignon à Nice, en passant par Marseille et Toulon

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« Nous avons la chance d’être soutenu.e.s par la Région SUD-Provence-Alpes-Côte d’Azur, et la ville de Nice. Parfois la ville de Marseille. Mais nous devons plaider notre cause chaque année, car ces aides sont toujours remises en question. »

Zefestival
« Wild Nights withe Emily », de Madeleine Olnek -DR

Jusqu’au 27 octobre, l’association Polychromes présente la 12ème édition de Zefestival, un festival de cinéma LGBT+ d’ampleur régionale en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Plusieurs villes sont concernés dont, pour la première fois Avignon et Carpentras. Le festival s’exporte aussi à Marseille.

Komitid a interrogé l’une des organisatrices de Zefestival.

Komitid : Quels sont les temps forts de la programmation de Zefestival ?

Catherine Amesland :  Un hommage particulier est rendu aux cinémas latins et du New Queer Cinéma, à travers un choix de films brésilien, argentin, mexicain, espagnol et italien. Avec 15 longs métrages et 11 courts métrages l’équipe de ZEFESTIVAL invitera son public à passer les frontières pour se rendre aussi en Suisse, au Canada, en Grèce, au Danemark, au Kenya, et aux États-Unis.
Il y aura bien sûr de nombreux évènements, des projections suivies d’échanges avec les réalisatrices, réalisateurs, productrices, producteurs et acteurs invité.es qui nous ferons l’honneur de leur présence. De nombreuses associations régionales partenaires seront au rendez-vous pour animer nos soirées débats : l’ATCA (Association Transgenres Côte-d’Azur), SOS homophobie, Contact, Films Femmes Méditerranée, Rainbow Club Toulon, entre autres. À travers ce festival, l’association Polychromes a pour ambition de contribuer à promouvoir des valeurs d’ouverture, de respect, d’humanisme et de non-discrimination, par le cinéma et la culture. À une époque où les droits humains et les droits LGBTQ+ en particulier ne sont toujours pas garantis de façon universelle et pérenne, l’engagement de Polychromes, de son équipe, et de ses militant.es a toute sa raison d’être.

« L’association Polychromes a pour ambition de contribuer à promouvoir des valeurs d’ouverture, de respect, d’humanisme et de non-discrimination, par le cinéma et la culture »

Qu’est-ce qui a changé dans cette programmation de ZE Festival ?

Cette année, pour la première fois, Zefestival s’est rendu à Avignon et Carpentras pour deux soirées exceptionnelles, avec au total six projections et débats, les 26 et 27 septembre. Des projections « hors cadre » sont maintenant organisées, en dehors de la période du festival. Nous avons ainsi présenté en avant-première à Nice Hard Paint et Port Autority, et à Marseille Portrait de la jeune fille en feu en présence de Céline Sciamma, le 14 septembre. Nous avons resserré nos partenariats associatifs avec, entre autres, le Pôle LGBT Vaucluse et la LanGouste à BreTelles à Avignon, le Centre LGBT Côte d’Azur, le Planning Familial, et beaucoup d’autres associations présentes en Région Paca.

Quelles sont les difficultés particulières que vous avez rencontrées ?

Zefestival est organisé par l’association Polychromes, association culturelle LGBT+. Notre équipe est constituée exclusivement de bénévoles. Notre dynamisme dépend de la bonne volonté de chacun.e. Heureusement, nous n’en manquons pas ! Nos difficultés, nos challenges, sont surtout d’ordre financier. Nous avons la chance d’être soutenu.e.s par la Région SUD-Provence-Alpes-Côte d’Azur, et la ville de Nice. Parfois la ville de Marseille. Mais nous devons plaider notre cause chaque année, car ces aides sont toujours remises en question. Ce qui plaide en notre faveur, c’est une fréquentation élevée de Zefestival.

Quelles recommandations pour la dernière ligne droite du festival ?

À Marseille, nous programmons huit films remarquables, à partir du jeudi 24 octobre, dont Deux, avec Léa Drucker,  Mamma+Mamma, en présence de la réalisatrice, le film brésilien Socrates ou encore Wild Nights with Emily, un biopic pétillant sur la poétesse Emily Dickinson, qui n’était pas la vieille fille recluse qu’on croit… Tous les longs métrages seront précédés d’un court métrage, et nous accueillerons à Marseille la réalisatrice, Steen Starr pour Older Than What ? et le réalisateur Matéo Ybarra pour Oiseaux de Nuit.