Gay Pride virtuelle pour son cinquantenaire Juin29

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Gay Pride virtuelle pour son cinquantenaire

Cinquante ans après la première Gay Pride, à New York, la communauté LGBT s’est retrouvée essentiellement en ligne samedi, pour cause de pandémie de Covid-19. Quelques manifestations ont marqué cet anniversaire mais l’essentiel a été rassemblé sous l’étiquette de Global Pride, une manifestation virtuelle.

Pour la London Pride, l’un des évènements principaux du calendrier des Fiertés Gay, un petit groupe d’une quinzaine de personnes se sont quand même rassemblées dans les rues pour célébrer la création, il y a 50 ans, du London Gay Liberation Front (Front de libération homosexuel de Londres). Parmi elles, Peter Tatchell, un vétéran du mouvement, soigneusement masqué aux couleurs arc-en-ciel : « Nous voulons refaire de cette manifestation un évènement pour les droits de la communauté LGBT », loin des dérives commerciales de la fête, a insisté le militant de 68 ans. Certaines manifestions étaient retransmises sur écran géant à Piccadilly Square et le maire de Londres, Sadiq Khan, a twitté son soutien.

En France, la Marche des fiertés de Paris a été reportée au 7 novembre, selon l’Inter-LGBT, qui l’organise. Mais le magazine Têtu et plusieurs associations ont proposé une alternative en ligne samedi, intitulée « Fièr·e·s et Têtu », « tout aussi engagée et inclusive ». L’événement mêlait DJ et tables rondes.

A Berlin, la police a estimé que quelque 3.500 personnes ont défilé par une température proche de 30 degrés. Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a tweeté son soutien aux LGBT du monde entier : « Soyez fiers de vous ! Peu importe qui vous aimez, peu importe où vous vivez ».

A Vienne, quelque 200 voitures et motos décorées de bannières arc-en-ciel ou de licornes gonflables ont paradé. Selon les organisateurs, environ 5.000 spectateurs ont salué le cortège, version allégée de la parade annuelle qui réunit habituellement plusieurs centaines de milliers de personnes.

En ligne, la manifestation mondiale Global Pride, dont le mot d’ordre était « Exist, persist, resist », avait démarré à 5H00 GMT à Londres. Aux Etats-Unis, l’ancien président Barack Obama avait envoyé un message vidéo rendant hommage aux clients du bar new-yorkais Stonewall Inn qui s’étaient rebellés en 1969 contre une énième descente de police, lançant de facto le mouvement contemporain pour les droits des homosexuels. « Grâce au mouvement qu’ils ont lancé et aux dizaines d’années de travail qui ont suivi, le mariage entre personnes du même sexe est devenu légal dans le pays (les Etats-Unis, ndlr) il y a cinq ans, et pas plus tard que ce mois-ci, la Cour suprême a décidé qu’un employeur ne pouvait pas discriminer les employés LGBTQ », a-t-il dit.

En Argentine, les bâtiments publics et les monuments devaient être illuminés aux couleurs de l’arc en ciel,et les militants organisaient une semaine de célébrations en ligne, bien que Gay Pride soit habituellement fêté » en novembre dans ce pays.

Des activistes homosexuels du Mexique ont demandé que justice soit faite contre les crimes de haine, lors d’une « marche numérique ». « Aujourd’hui, nous pensons aux lesbiennes, gays, travestis, transsexuels, transgenres et intersexes assassinés en raison de leur identité ou de leur orientation sexuelle », ont déclaré les organisateurs de la « 42e marche LGBTTTI + Digital Pride March ». « Une fois tous les trois jours de l’année dernière, une personne a été tuée. Seulement 10% de ces meurtres ont été considérés comme tels, soumis à enquête et punis comme des crimes de haine », ont ajouté les organisateurs. Ces derniers ont invité les participants à s’enregistrer en train de marcher, chanter ou danser dans leurs maisons et diffuser les images sur Instagram ou TikTok sous le hashtag #ElOrgulloPermance.