BILANNeuf interpellations en marge de la Marche des fiertés à Bordeaux

Bordeaux : Neuf interpellations en marge de la Marche des fiertés

BILANLes gardes à vue ont été levées ce lundi et l'affaire classée sans suite
Le char accidenté lors de la Marche des Fiertés à Bordeaux
Le char accidenté lors de la Marche des Fiertés à Bordeaux - Clément Carpentier/20 Minutes / 20 Minutes
Elsa Provenzano

Elsa Provenzano

L'essentiel

  • Ce dimanche, un élément d’un char de la Marche des fiertés est tombé sur la foule, blessant trois personnes. Trois autres ont été victimes de malaises.
  • Alors que la soirée devait se poursuivre, des personnes hostiles à l’évènement se sont manifestées, et les organisateurs ont tout annulé, par sécurité.
  • Neuf interpellations ont eu lieu mais on ignore encore quels sont leurs profils.

Ce dimanche, un accident a émaillé la Marche des fiertés bordelaise. Alors que le cortège de 5.000 personnes défilait au niveau du cours Victor Hugo, une partie de la structure métallique d’un char est tombée sur la foule. Trois personnes ont été blessées sérieusement sans que leurs jours ne soient jamais en danger et, trois autres ont été victimes de malaises, en assistant à la scène.

« Les victimes vont bien aujourd’hui », commente Tristan Poupard, directeur du Girofard, centre pour les personnes LGBTI+ de Bordeaux, une des structures organisatrices de la marche. Il précise qu’une cellule d’écoute psychologique a été mise en place pour les personnes choquées par cet accident​.

Des personnes hostiles à la manifestation

Le char en cause a dû être immobilisé pour éviter un suraccident. Pour assurer la sécurité des manifestants, la police a bloqué les rues et orienté la foule vers les Quinconces. Mais, en passant devant la maison écocitoyenne, le cortège a été accueilli par des banderoles LGBT-phobes et dans plusieurs autres secteurs des personnes, aux intentions visiblement hostiles, ont été identifiées. L’une d’elles avait par exemple un pistolet à eau rempli de dissolvant.

La police a procédé à neuf interpellations et ce lundi le Parquet de Bordeaux annonce la levée des gardes à vue. L'affaire est classée sans suite pour infraction non constituée concernant les dégradations, violences (jets de projectiles) et participation à un groupement violent. « Il n’ y a pas pour l’instant de plaintes pour injures en raison de l’orientation sexuelle. Si tel était le cas, une nouvelle enquête serait ouverte », précise le Parquet.

« On avait négocié qu’un char puisse venir aux Quinconces après s’être assuré que les victimes allaient bien, rapporte Tristan Poupard. Mais une seule chanson a été jouée et on a pris le micro pour annuler, car on ne pouvait plus garantir la sécurité des participants ». Un climat hostile à la manifestation qui a clairement fini de gâcher la fête après l’accident matériel.

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