AUTORISESL’Irlande du Nord légalise l’avortement et le mariage homosexuel

Irlande du Nord: L’avortement et le mariage homosexuel légalisés

AUTORISESSans gouvernement effectif, Belfast a appliqué des amendements votés en juillet par le parlement de Londres
La présidente du Parti démocrate unioniste (DUP), Arlene Foster, lors d'une séance extraordinaire du parlement dévolue d'Irlande du Nord, à Belfast le 21 octobre 2019.
La présidente du Parti démocrate unioniste (DUP), Arlene Foster, lors d'une séance extraordinaire du parlement dévolue d'Irlande du Nord, à Belfast le 21 octobre 2019. - AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’avortement a été libéralisé et le mariage homosexuel légalisé mardi en Irlande du Nord sur décision du Parlement de Westminster à Londres, où sont gérées les affaires courantes de la province britannique en raison de la paralysie de l’exécutif local. Contrairement au reste du Royaume-Uni, où il est autorisé depuis 1967, l’avortement était jusqu’ici illégal en Irlande du Nord, sauf si la grossesse menaçait la vie de la mère. Le mariage entre personnes de même sexe, autorisé partout ailleurs dans le pays, y restait également interdit.

Les premiers mariages « au plus tard » à la Saint-Valentin 2020

Dépourvue d’exécutif depuis janvier 2017 à la suite d’un scandale politico-financier, la province britannique d’Irlande du Nord a ses institutions politiques actuellement paralysées. Profitant de cette situation, les députés de Westminster ont voté des amendements en juillet pour étendre le droit à l’avortement et au mariage entre personnes du même sexe en Irlande du Nord si aucun gouvernement local n’était formé d’ici ce lundi. Ces changements sont donc entrés en vigueur à minuit à Belfast.

Les premiers mariages de personnes de même sexe devraient « au plus tard » avoir lieu « la semaine de la Saint-Valentin 2020 », selon le secrétaire d’Etat chargé de l’Irlande du Nord, Julian Smith. Pour s’y opposer, des députés nord-irlandais sont revenus siéger lundi en début d’après-midi afin de débattre de la loi, une action surtout symbolique. Car concrètement, sans le soutien de plusieurs partis, un Premier ministre et un vice-Premier ministre ne peuvent pas être élus, et la loi adoptée à Londres n’a donc pu être bloquée lundi.

L’ancienne première ministre nord-irlandaise figure des opposants

Parmi les parlementaires présents, des membres du principal parti unioniste et ultraconservateur DUP, dont Paul Givan, opposé à tout assouplissement sur ces questions et mené par l’ancienne première ministre nord-irlandaise Arlene Foster. « C’est un jour très triste », a-t-elle déclaré après la séance parlementaire. « Je sais que certaines personnes voudront faire la fête aujourd’hui et je leur dis : Pensez à ceux d’entre nous qui sommes tristes aujourd’hui et qui estiment que c’est un affront à la dignité humaine et à la vie humaine ».

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Des manifestants anti-avortement étaient présents aux abords de l’assemblée nord-irlandaise, certains tenant des pancartes proclamant « L’avortement ? Pas en mon nom ». Parmi les protestataires, Bernadette Smyth, directrice du groupe Precious Life Northern Ireland, a fustigé la décision prise à Londres, qu’elle juge « non démocratique et injuste ».

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La cheffe du parti républicain Sinn Fein en Irlande du Nord, Michelle O’Neill, a pour sa part qualifié la tentative de blocage lundi de « coup politique ». Trevor Lunn, élu au parti centriste Alliance, a également accusé les députés retournant au Parlement de faire de l'« esbroufe », estimant qu’ils « ne le font que pour essayer de nier aux femmes et aux personnes LGBT les droits qui leur sont garantis dans le reste du Royaume-Uni ».

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