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Juliette (9 ans) et les triplées Apolline, Emma et Camille (6 ans) posent dans l’escalier de l’appartement qu’elles habitent à Bordeaux.
A Bordeaux le 25 juin 2021.
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« On n’a pas forcément besoin d’un papa pour faire une famille » : paroles d’enfants nés de PMA à l’étranger

Par  et
Publié le 29 juin 2021 à 02h49, modifié le 27 septembre 2023 à 11h24

Temps de Lecture 6 min.

Dans la famille d’Eden « il y a moi, ma petite sœur Chaïli-Rose, nos deux mamans, deux chats, Peanut et Kiza, et une tortue », baptisée Camille. En France, combien d’enfants, comme Eden, 12 ans, et Chaïli-Rose, 8 ans, ont été conçus par procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger et sont élevés par un couple de lesbiennes ? Impossible de le savoir précisément.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2018, environ 31 000 enfants vivaient avec un couple de même sexe. Un chiffre qui inclut les couples d’hommes. D’après une enquête de La Croix, au moins 2 400 femmes célibataires ou en couple lesbien vont chaque année en Belgique ou en Espagne pour recourir à une PMA.

Jorami et Alexia, entourées d’Eden, 12 ans, et Chaïli-Rose, 8 ans, dans la maison familliale à Muret, près de Toulouse, le 26 juin 2021.

Au terme d’un processus législatif long de deux ans et alors que l’Assemblée nationale devrait adopter définitivement, mardi 29 juin, l’extension de l’accès à la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires, Le Monde publie les témoignages d’enfants, âgés de 9 à 26 ans, nés d’une PMA réalisée dans un cadre lesboparental.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’impasse de la PMA pour toutes au Parlement

« A l’école, on ne m’a jamais embêtée à ce sujet. Sauf une fois : un garçon m’a dit que ce n’était pas normal de ne pas avoir de papa », se souvient Eden. La petite, qui vit à proximité de Toulouse et qui est née d’une PMA faite en Belgique, réfléchit un instant, avant d’ajouter : « Avec un papa, je ne ferais rien de plus que ce que je fais déjà avec mes deux mamans. Au final, ça change rien. »

« J’ai une famille comme les autres »

« Il faut un monsieur pour faire un bébé, mais on n’a pas forcément besoin d’un papa pour faire une famille », décrypte Balkis, du haut de ses 9 ans. La petite fille, conçue au Danemark et qui vit à Brest, affirme que « ça ne fait pas de différence d’avoir deux mamans. J’ai une famille comme les autres. Enfin, pas vraiment comme les autres, mais c’est quand même une famille normale ».

Si les réflexions homophobes sont relativement rares, les questions, la plupart du temps naïves et bienveillantes, sont nombreuses dans la cour de récréation. « On m’a très souvent demandé comment deux mamans peuvent avoir un bébé », confirme Juliette, 9 ans. La fillette, qui vit à Bordeaux avec ses mamans et ses sœurs, des triplées également nées par PMA, connaît l’histoire de sa naissance « par cœur » :

« Un médecin a pris la graine d’un donneur et il l’a mise dans le ventre de maman. Quand je suis née, mon autre maman m’a adoptée. C’est ce que j’explique. Toutes mes copines ont un papa et une maman. Moi j’ai deux mamans. C’est possible. »

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