Le samedi 18 juin, sur la place Syntagma, en plein cœur d’Athènes, quelques applaudissements retentissent. L’ancien Premier ministre Aléxis Tsípras, vient d’arriver à l’Athens Pride, la marche des fiertés grecque. Il passe sur différents stands, échange avec des responsables de la communauté LBGTQ + et enchaîne les selfies. Quelques minutes plus tard, le maire d’Athènes, Kóstas Bakoyánnis, du parti de droite Nouvelle Démocratie, se présente également. Dans la foule, Alexandros, la vingtaine, lance : «Ça fait du bien d’être là», refusant que son nom de famille soit cité. «Si ma famille apprend que je suis là», soupire-t-il. Puis, il reprend : «La pride est toujours politique. Cette année, elle l’est plus encore.» A ses yeux, ce n’est pas lié à la venue de personnalités politiques, mais le fait que, l’avant-veille, Syriza ait déposé une proposition de loi en faveur du mariage pour tous à la Vouli, le parlement grec. «Elle peut vraiment changer le regard de la société sur la communauté LBGT +», estime le jeune homme. Comme lui de nombreux jeunes, notamment issus des îles, sont contraints de rester dans le placard et de s’établir dans les grandes villes pour vivre leur homosexualité.
Poids de l’Eglise orthodoxe
La proposition contient entre autres l’extension du droit au mariage pour les couples de même sexe, qui obtiendraient le droit à