Porno sur Canal+ : charte de bonnes conduites, pratiques interdites... les nouvelles règles de tournage de la chaîne

Présent depuis plus de trente ans, le célèbre film X du premier samedi du mois reste une valeur sûre de la chaîne cryptée. Mais avec, aujourd’hui, des procédés beaucoup plus encadrés.

En interne, le porno est vu comme aussi important que le divertissement pour la chaîne. «Le Journal du Hard» et le film du samedi soir continuent de faire de bonnes audiences. Canal+/Flab Prod
En interne, le porno est vu comme aussi important que le divertissement pour la chaîne. «Le Journal du Hard» et le film du samedi soir continuent de faire de bonnes audiences. Canal+/Flab Prod

    C’est l’un des piliers de Canal+, porté depuis trente ans par un rendez-vous d’abord mensuel. Inébranlable malgré les années. Et malgré les dirigeants. Car si la chaîne payante a toujours pu compter sur le sport, le cinéma ou les séries pour fidéliser son public, la pornographie reste un élément clé de la grille des programmes. Avec, depuis 1985, le traditionnel film du premier samedi du mois, mais aussi un magazine, « Le Journal du Hard », lancé en janvier 1991, aujourd’hui le plus ancien de la chaîne cryptée, et désormais une deuxième production le troisième week-end du mois. Une institution à laquelle n’a pas touché l’actionnaire Vincent Bolloré.

    « Cela reste une grosse énigme : il est présenté comme très religieux mais conserve le porno », s’interroge un concurrent. « Il voit que ça rapporte de l’argent. Et là, il n’y a plus de religion ! » s’amuse un réalisateur. Car le sexe reste porteur : 80 000 abonnés devant « Captive » d’Anoushka le 6 novembre, 112 000 pour l’inédit « Otages » de Liza Del Sierra en octobre - record d’audience de la saison hors consommation sur MyCanal.