LGBTphobieCe jeu vidéo polémique encourage ses joueurs à tuer des personnes queer

Par Florian Ques le 20/03/2020
jeu vidéo

Bientôt disponible, le jeu Jesus Strikes Back 2: The Resurrection propose à ses usagers de se glisser dans la peau de Trump pour dézinguer des individus LGBT+.

Pendant le confinement, on essaie de s'occuper tant bien que mal, en jouant à des jeux vidéo par exemple. Mais s'il y a bien un jeu auquel on ne touchera pas, c'est Jesus Strikes Back 2: The Ressurection. Édité par le développeur indépendant 2Genderz Productions, ce dernier est au cœur d'une controverse méritée à cause de son concept initial. En effet, il place son utilisateur dans la peau d'un homme chargé de tuer des personnes LGBT+ et autres "gauchistes".

Ce jeu vidéo polémique encourage ses joueurs à tuer des personnes queer

Quid de l'histoire de ce jeu infernal ? Accrochez-vous. Selon le résumé officiel, "Satan et son armée de démons, communistes et socialistes ont déclaré la guerre à la Terre" et "seul le Sauveur peut les arrêter maintenant". Concrètement, le jeu va jusqu'à laisser son usager se glisser dans la peau de figures politiques homophobes : Trump, Poutine, Bolsonaro ou encore Boris Johnson. Après avoir sélectionné son personnage, il s'agit alors d'explorer le monde virtuel à disposition et de flinguer un maximum d'ennemis... qui ont tout l'air d'appartenir au spectre LGBT+.

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Dans les lieux à visiter au gré du jeu, on peut trouver le Musée de la diversité, l'Académie des études de genre ou encore le Club Arc-en-ciel – des noms très évocateurs en somme. En prime, dans une brève bande-annonce pour illustrer le gameplay dévoilée sur Steam, on aperçoit la version pixelisée de Donald Trump en train d'ouvrir le feu sur ce qui semble être des drag-queens dans une boîte de nuit. Et, comme le relève très justement PinkNews, on ne peut s'empêcher de penser à la fusillade du Pulse qui avait secoué la communauté en 2016.

Loin de se démonter face aux critiques concernant le jeu, l'éditeur 2Genderz Productions se défend maladroitement par le biais d'un disclaimer sur son site officiel. "Tous nos jeux sont des parodies satiriques, peut-on lire sur la page en question. On ne peut pas suffisamment insister là-dessus. Aucun de nos jeux n'est une prise de position politique ou de la propagande". Avec une date de sortie toujours planifiée pour le 7 avril prochain, on croise les doigts pour le jeu fasse un gros bide ou, mieux, qu'il se voit censuré par Steam.

Crédit photo : 2Genderz Productions