Nigeria : début du procès de 47 hommes accusés d'homosexualité

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Le procès de 47 hommes accusés d'homosexualité a débuté devant la Haute cour fédérale de Lagos le 12 décembre. Ils risquent jusqu'à 14 ans de prison.

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Lagos, capitale du Nigeria - Tayvay / Shutterstock

Le procès de 47 hommes accusés d’homosexualité, un délit passible de 14 ans de prison au Nigeria, a débuté devant la Haute cour fédérale de Lagos.

Les inculpés, qui ont plaidé non coupables, avaient été arrêtés dans un hôtel de Lagos lors d’un raid de la police en 2017.

Participation à une « soirée d’initiation gay »

Ils sont accusés, d’après la police nigériane, d’avoir participé à une « soirée d’initiation gay », notamment « d’avoir commis des actes homosexuels et d’avoir encouragé des hommes à se rencontrer pour perpétrer des faits contre nature ».

Selon leur défense, Me Chizelu Emejulu, « ils participaient à une soirée d’anniversaire. Certains se trouvaient dans la boîte de nuit de l’hôtel tandis que d’autres se relaxaient dans des chambres lorsqu’ils ont été arrêtés ».

« Il y avait des hommes et des femmes (à cette soirée, ndlr), mais la police a laissé les femmes partir et a gardé les hommes en détention », a ajouté l’avocat.

« Notre ligne de défense est très simple, ils ne faisaient rien d’illégal »

« Notre ligne de défense est très simple, ils ne faisaient rien d’illégal ».

Selon Me Emejulu, l’accusation – la police nationale – a échoué deux jours d’affilée, mercredi et jeudi, à produire le témoin qui devait appuyer sa réquisition à l’ouverture du procès.

L’audience a dû être ajournée au 4 février prochain.

L’ex-président nigérian Goodluck Jonathan a fait voter en 2014 une loi interdisant le mariage des couples de même sexe, mais aussi la « cohabitation entre même sexe », et condamnant de 10 à 14 ans de prison toute démonstration publique de « relations amoureuses entre personnes de même sexe ».

Dans certains Etats majoritairement musulmans du nord du pays où la charia est pratiquée en parallèle du système de justice fédéral et local, l’homosexualité est même passible de la peine de mort.

Avec l’AFP