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Prison avec sursis requis contre l'agresseur d'un responsable associatif LGBT

Interdit d'entrer en contact avec la victime, cinq mois de prison avec sursis ont été requis pour l'agresseur.
Interdit d'entrer en contact avec la victime, cinq mois de prison avec sursis ont été requis pour l'agresseur. NIKOLA FIFIC / bibiphoto - stock.adobe.com

Cinq mois de prison avec sursis probatoire ont été requis vendredi 4 décembre à Paris contre l'agresseur de Terrence Katchadourian, secrétaire général de l'association Stop Homophobie, pour violences en raison de l'orientation sexuelle de la victime, outrage sexiste et injures homophobes.

Le prévenu, voisin des locaux de Stop Homophobie, était accusé d'avoir, en avril 2019, pris à partie Terrence Katchadourian alors qu'il promenait son chien avec un ami dans le XVe arrondissement de Paris, le traitant de «tarlouze» et de «PD», avant de lui asséner un coup de poing au visage.

Ce quadragénaire était aussi poursuivi pour avoir, en septembre 2019 et dans le même quartier, à nouveau injurié la victime en utilisant des termes homophobes, paraissant «ivre» selon un témoin. L'homme, qui croisait régulièrement Terrence Katchadourian, aurait changé de comportement après la diffusion d'un reportage d'Envoyé Spécial en février 2019, dans lequel la victime était filmée dans son rôle de responsable associatif LGBT.

«Ce monsieur me parlait, il me voit à la télévision défendre des victimes, et tout d'un coup il a besoin de m'agresser», a déploré à la barre Terrence Katchadourian, qui dit avoir «peur» de le croiser. «Il cherchait l'altercation», s'est défendu le prévenu, qui avait reconnu des insultes homophobes pendant son audition avant de changer de version, et a nié toute violence. Dans les deux dossiers, des témoins ont corroboré les accusations de Terrence Katchadourian.

Le parquet a requis cinq mois de prison avec sursis probatoire, une interdiction d'entrer en contact avec la victime, un stage de sensibilisation et une obligation de soins pour des problèmes d'alcoolisme. «Ce procès, c'est celui de tous les défenseurs des droits de l'Homme qui, par leurs actions, s'exposent à des représailles», a plaidé Étienne Deshoulières, avocat de la victime et de quatre associations LGBT qui se sont portées parties civiles. «Fondamentalement, mon client n'est pas homophobe», a répliqué Tatiana Schneider pour la défense.

À l’époque des faits, plusieurs personnalités politiques dont Marlène Schiappa, alors secrétaire d'État à l'Égalité femmes hommes, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le député LREM de Paris, Benjamin Griveaux, avaient apporté leur «soutien» face à cette «agression homophobe». Le tribunal a mis son jugement en libéré au 8 janvier. En 2019, les injures et agressions homophobes ont augmenté de 36%, d'après le ministère de l'Intérieur.

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7 commentaires
  • emblanc

    le

    Nom de l’agresseur?

  • papouli1

    le

    Une bonne amende payable sans délai lui aurait été profitable

  • Sanglots longs de violons

    le

    ça tombe bien ce genre de fait divers (lamentable soit dit en passant) : ça permet aux bonnes âmes de s'exprimer, d'exister, de pousser leurs cris d’orfraies... Par contre, si t'es flic et que tu te fais lyncher ou rouler dessus, là, ça réveille moins les consciences...
    Le lobby Gay comme tous les lobbies à la mode, nuisent plus qu'ils ne servent à la cause qu'ils sont sensés défendre : mais n'est-ce pas leur raison d'être ? Commentaire valable pour SOS Racisme, MeToo, Blacklivesmatter etc..

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