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Deux ex-légionnaires jugés pour la séquestration violente d'un militant LGBT

La victime, Zak Ostmane, est un militant algérien LGBT.
La victime, Zak Ostmane, est un militant algérien LGBT. Aerial Mike / stock.adobe.com

Deux anciens légionnaires sont jugés, depuis vendredi 13 mai, aux assises à Aix-en-Provence, pour avoir séquestré et violenté dans une chambre d'hôtel un homme rencontré dans un bar, qui accuse également l'un d'eux de l'avoir violé.

Le 5 mars 2017, une patrouille de policiers municipaux est alertée par un homme, visage en sang, qui appelle au secours depuis la fenêtre d'un hôtel place de l'Opéra à Marseille. La victime, Zak Ostmane, est un militant algérien LGBT, auteur de l'ouvrage «Genre Interdit» et fondateur de l'association Shams qui vient en aide aux homosexuels du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.

«Je reconnais à 100% les violences»

Cet homme de 42 ans a raconté à la barre qu'après avoir bu quatre pintes dans un bar du Vieux-Port, il était «dans les vapes» et avait suivi Graham Shrubb pour un verre chez lui. En chemin, ils étaient rejoints par un second homme, Alejandro Salazar, un Chilien qui venait de déserter de la Légion Étrangère. «À peine bue la première gorgée de bière, je reçois un coup au visage qui me fait perdre connaissance et lorsque je reviens à moi il est en train de me sodomiser», a expliqué Zak Ostmane.

La victime a détaillé les nombreux coups portés par les deux hommes, le vol de sa chaîne, de sa carte bancaire, l'extorsion de son code. Il avait été frappé alors qu'il était attaché à une chaise à l'aide de morceaux de drap. À la psychologue, il avait rapporté les insultes homophobes, racistes et antisémites proférées par les deux hommes alcoolisés. Les images diffusées sur les écrans de la cour d'assises le montrent les yeux au beurre noir, le visage totalement tuméfié et enflé. La circonstance aggravante d'homophobie a été retenue pour les violences. «Je reconnais à 100% les violences et je suis extrêmement navré d'avoir frappé et blessé la victime mais je conteste à 100% le viol», a déclaré Graham Shrubb, 35 ans, depuis le box des détenus. Son sperme avait été retrouvé sur le caleçon de la victime.

Reconnaissant les violences «mais pas les motifs homosexuels», Alejandro Salazar, 29 ans, qui comparaît libre après avoir purgé deux ans de détention provisoire, a été décrit par la Légion comme «un suiveur», à l'inverse de Graham Shrubb, un «meneur», «tête brûlée» renvoyée de la Légion pour son addiction à la cocaïne et des épisodes de violence. SOS Homophobie et l'association Mousse sont parties civiles dans ce procès. Le verdict est attendu mardi.


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7 commentaires
  • Anonyme

    le

    Ce jeudi vers 18h30, une personne a été prise à partie dans le centre commercial de Confluence, dans le 2e arrondissement de Lyon. C’est la victime âgée de 23 ans qui a dénoncé cette agression homophobe, via une vidéo publiée dans la soirée sur Twitter.
    Wallah, Je vais t’enterrer […] sale pé**” : une agression homophobe au cœur de Confluence à Lyon Journal Lyonmagazine

  • Anonyme

    le

    Ça sent l'homosexualité refoulée du légionnaire... On peut se féliciter de l'ouverture meilleure de notre société qui évite ces explosions violentes. Mais on se souvient aussi du succès de la manif pour tous, le recul reste possible. Bellamy ou Fillon, de LR, en étaient très proches.

  • Schtroumpfarceur

    le

    Cet homme de 42 ans a raconté à la barre qu'après avoir bu quatre pintes dans un bar du Vieux-Port, il était «dans les vapes» et avait suivi Graham Shrubb pour un verre chez lui. .....donc tous avaient là une idee en tete ! la meme ou pas ! ça dans le milieu homo des vrais de vrais ça ne coure pas les rues .......

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