Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Tuerie d’Oslo : la communauté LGBT+ sous le choc après l’attaque survenue près du plus ancien bar gay de Norvège

Un homme a fait feu aux abords du London Pub, haut lieu queer de la ville, tuant deux personnes et en blessant vingt et une, en pleine Oslo Pride.

Par  (à Oslo)

Publié le 25 juin 2022 à 15h56, modifié le 26 juin 2022 à 10h38

Temps de Lecture 4 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Des jeunes se recueillent aux abords du London Pub, à Oslo. Dans la nuit du 24 au 25 juin, deux personnes sont mortes et vingt et une autres ont été blessées, dans ce que la population interprète comme un attentat homophobe.

Le grondement du tramway, quelques cris de mouettes, et un silence assourdissant. La capitale norvégienne s’est réveillée sous le choc, samedi 25 juin, après la tuerie qui a eu lieu en plein centre-ville, à la veille du dernier jour de l’Oslo Pride, semaine de festivités tournée vers la communauté LGBT+. Aux alentours de 1 heure du matin, un assaillant a sorti une arme et fait feu sur des festivaliers. Il a tué deux personnes et en a blessé vingt et une, selon un bilan provisoire, frappant la Norvège au cœur de sa capitale et de ses valeurs progressistes.

« Nous sommes dans le cœur du quartier gay. C’est une attaque contre tout ce que nous avons bâti, notre modèle de tolérance, d’acceptation de l’autre » Tron-Petter Aunaas, habitant d’Oslo

Robe bleue et lunettes de soleil sur des yeux éprouvés, Tron-Petter Aunaas, 24 ans, replace deux drapeaux arc-en-ciel au pied des gerbes déposées à l’intersection des rues Pilestredet et Rosenkrantz, barrées par la police. La place dessine un triangle. Tron-Petter désigne trois bars aux extrémités. « Ce sont des bars gay. Nous sommes dans le cœur du quartier gay à Oslo. Tout le monde sait ça ici. C’est une attaque contre tout ce que nous avons bâti, notre modèle de tolérance, d’acceptation de l’autre », dénonce-t-il, sidéré. Il y était passé dans la nuit, se photographiant dans la foule, avant d’être réveillé par les appels inquiets de ses proches au matin.

Oslo frappée en pleines célébrations LGBT+

En ce vendredi 24 juin, la capitale norvégienne accueillait la plus grande fête LGBT+ annuelle du pays, une semaine entière de célébrations et de musique réputée attirer plus de foule que la fête nationale. La nuit s’annonçait blanche et joyeuse. La sono géante installée au Studenterlunden, le parc du centre d’Oslo, crachait du Lady Gaga.

Des couples homosexuels et lesbiens se baladaient librement, main dans la main, entre les façades décorées de dizaines de drapeaux arc-en-ciel. Certains esquissaient un pas de danse enfiévré sur l’asphalte à mesure que les heures avançaient, dans le demi-jour des nuits d’été septentrionales. « Nous sommes une ville inclusive et progressive », se félicitait encore la maire, Marianne Borgen, lors d’une réception à l’hôtel de ville, en début de soirée.

Vers 1 heure du matin, plus d’une dizaine de coups de feu sont tirés aux abords du London Pub. Une institution, le plus vieux bar de la capitale, et le haut lieu des célébrations de l’Oslo Pride dans la nuit norvégienne. « Sans le London Pub, Oslo ne serait pas Oslo », résume Joakim, Osloïte d’adoption depuis neuf ans. « En onze ans de Pride, je n’ai jamais vu ça, souffle, hagard, Martin Hallingstad, 45 ans, qui travaille pour l’événement. Bien sûr on a des hétéros qui râlent, mais ça ne va pas plus loin. Lui, visiblement, si », grimace-t-il en désignant le lieu où le tueur a fait irruption. Un de ses amis est hospitalisé ce matin, après avoir reçu une balle dans l’omoplate.

Il vous reste 57.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.