«Oui, mon /ma ministre est LGBT-phobe.» Le slogan détourné – référence à une campagne de Santé publique France de lutte contre l’homophobie – apparaît en lettres blanches sur les affiches. En fond, le portrait de quatre membres du gouvernement : Caroline Cayeux (Cohésion des territoires), Christophe Béchu (Transition écologique), Gérald Darmanin (Intérieur) et Sébastien Lecornu (Armées). Mardi après-midi, sur l’esplanade des Invalides, à deux pas de l’Assemblée nationale, ils étaient une centaine – militants, associations LGBT + et élus – à brandir ce photomontage pour dénoncer la présence au sein du gouvernement de ces quatre ministres accusés d’homophobie dont ils réclament le départ du gouvernement.
Jean-Marie Hupel, militant Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), à l’initiative du rassemblement, explique : «Ce rassemblement vient surtout de citoyens, pas de politiques.» Plusieurs associations, comme Aides et Act Up-Paris, ou le STRASS, défendant les travailleurs du sexe, avaient partagé l’appel. Au micro, leurs représentants se sont relayés pour dénoncer «l’ambiguïté» et le «pinkwashing» du gouvernement dans son soutien au mouvement LGBT+.
«Quel signal ça envoie ?»
Une vingtaine d’élus venant des rangs de la Nupes, principalement des députés LFI et EE-LV, avaient répondu présents. «On est ici pour aider à amplifier le message, en plein cœur de l’été. Le travail des associations ne commence pas aujourd’hui. Mais nous, en tant que législateur, c’est notre devoir de protéger le dro