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La Namibie va tirer un trait sur sa législation anti-gay

La Namibie va tirer un trait sur sa législation anti-gay
Manifestation LGBTQ+ à Windhoek, le 20 mai dernier. Photo Instagram/Equal Namibia

Les choses bougent en Afrique australe. Après l'Angola et le Botswana, la Namibie se prépare à son tour à abroger les textes criminalisant la sodomie, héritage de l'ère coloniale.

La Namibie pourrait être le prochain pays à jeter aux oubliettes sa législation anti-gay. «La communauté LGBTQI est composée d’êtres humains, et on ne peut plus permettre qu’elle soit exclue du bouquet de droits énoncés par notre Constitution», a déclaré vendredi la ministre de la Justice Yvonne Dausab, citée par l’agence Reuters.

La proposition émane d’une commission ayant pour objectif de débarrasser la législation de ce pays de 2,5 millions d’habitants des vestiges de l’époque coloniale. Ancienne possession de l’Allemagne, avant d’être contrôlée par le régime d’apartheid sud-africain, la Namibie a hérité de textes issus du droit romano-germanique réprimant la sodomie. Ils apparaissent encore dans le Code de procédure pénale de 2004, qui prévoit que la police puisse agir sans mandat si un tel «crime» est constaté. Toutefois, selon les autorités, les condamnations ont été inexistantes ces dernières décennies. Malgré tout, les associations locales soulignent que ces dispositions constituent une épée de Damoclès au-dessus de la tête des personnes LGBTQ+, contribuant à leur marginalisation.

«Tou·te·s les Namibien·ne·s devraient pouvoir profiter de la vie, de leur dignité et de leur liberté dans la recherche du bonheur», a ajouté la ministre. La proposition doit être débattue cette semaine au sein du gouvernement.

Progrès
Ces dernières années, plusieurs pays africains ont renoncé à leurs lois homophobes, dont l’Angola (2021), le Gabon (2020), le Botswana (2019) ou le Mozambique (2015). La question reste toutefois explosive dans une large part du continent, comme l’ont récemment démontré des manifestations de haine au Sénégal, par exemple.