Une foule dense s’est emparée jeudi de la place Sempione, à Milan. Au moins 10 000 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées dans la cité lombarde pour exprimer leur solidarité vis-à-vis de la communauté LGBT, accablée la veille par le rejet par le Sénat d’une loi anti-homophobie visant à punir les actes de discrimination et d’incitation à la violence à l’encontre des gays, des lesbiennes, des transgenres et des personnes handicapées. D’autres manifestations avaient lieu au même moment à Rome et dans plusieurs petites villes du pays.
Milano per il #ddlZan.
— Fabio 🏳️🌈 (@Iperbole_) October 28, 2021
L'Italia civile esiste e resiste 🏳️🌈 pic.twitter.com/DDpj4G4pA5
La loi «Zan», baptisée ainsi en référence au député du Parti démocrate Alessandro Zan qui en est à l’origine, visait à combler un manque dans la législation italienne. Elle ne prévoit en effet aucune sanction pour les délits de haine homophobe. Elle mettait aussi l’accent sur la prévention contre les discriminations, en créant notamment une journée nationale de lutte contre la transphobie et l’homophobie fixée au 17 mai.
«Une des pires pages de l’histoire républicaine récente»
Le texte avait été adopté par la Chambre des députés en novembre 2020. Il avait fait l’objet de vives critiques de la droite et des milieux proches de l’Eglise catholique, qui l’accusaient de mettre en danger la liberté d’expression et d’ouvrir la voie à la propagande homosexuelle dans les écoles. Le Vatican s’était prononcé en défaveur du texte, contre lequel il avait même déposé une plainte diplomatique officielle – une mesure sans précédent.
Chargé de l’approbation définitive de la loi Zan, le Sénat a opt