Pourquoi pas une femme lesbienne à la vice-présidence?

Populaire, pragmatique et sociale, la sénatrice démocrate du Wisconsin Tammy Baldwin figure en bonne place dans les pronostics pour affronter Trump aux côtés de Joe Biden.

C’est plié. Après le retrait du sénateur Bernie Sanders de la course à l’investiture démocrate, on sait que, sauf accident, Joe Biden affrontera Donald Trump en novembre pour une présidentielle aux enjeux historiques. Les paris sont désormais ouverts quant à sa colistière. «Colistière», car Biden a déjà annoncé qu’il préférerait faire équipe avec une femme.

Le «Washington Post» et CNN ont publié le nom de leurs favorites pour le poste. En bonne place dans ce classement, respectivement 5e et 6e, apparaît Tammy Baldwin. La sénatrice du Wisconsin a l’avantage d’être une élue d’un «Swing State», un de ces États réputés décisifs dans la bataille entre Républicains et Démocrates, et de représenter l’aile gauche modérée du parti quand Biden est vu comme un centriste.

Baldwin, 58 ans, a aussi été la première personne ouvertement homosexuelle à se hisser au Sénat, lors de la «vague arc-en-ciel» des élections de 2012. Sa popularité n’a cessé de croître depuis lors. Dès sa première victoire dans des élections locales, en 1998, elle a toujours assumé avec sérénité son orientation sexuelle, sans que cela apparaisse comme un thème majeur dans ses campagnes. Elle est par ailleurs un soutien solide pour les organisations LGBT nationales et régionales, notamment en tant que coprésidente du Congressional LGBT Equality Caucus, qui œuvre notamment dans la lutte contre les discriminations dans le monde du travail.

Le choix de Joe Biden sera probablement dévoilé cet été. La favorite des bookmakers pour le poste de vice-présidente reste pour l’instant la sénatrice de Californie Kamala Harris, une de ses anciennes rivales aux primaires, très populaire auprès des électorats urbain et afro-américain.