LGBTphobieÀ Nantes, les "marches des fiertés" à nouveau dégradées

Par têtu· le 13/08/2019
LGBT

Après des jets de peinture et des tags sur les marches arc-en-ciel, la ville et le centre LGBTI+ de Nantes vont porter plainte.

Lundi 12 août, l'oeuvre arc-en-ciel située rue Beaurepaire, dans le centre-ville de Nantes, a subi une énième dégradation. Elle avait été inaugurée le 8 juin 2018 pour la Pride. De la peinture blanche a été projetée sur l'escalier multicolore, accompagnée d'un tag "DICTATURE LGBT" sur les murs adjacents, selon nos confrères de Ouest France.

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La maire de la ville, Johanna Rolland, a aussitôt condamné les faits. "Ne laissons pas de place à l’homophobie et à l’intolérance. Cette dégradation ne doit pas effacer l’attachement des Nantaises et des Nantais à ces marches et la mobilisation dont ils ont déjà fait preuve à deux reprises pour les repeindre collectivement aux couleurs de l’égalité," a-t-elle déclaré.

Cette fois, la mairie va porter plainte et souhaite "intervenir au plus vite pour effacer les dégradations".

À Nantes, les "marches des fiertés" à nouveau dégradées

De nombreuses villes concernées

Sur sa page Facebook, l'association NOSIG, le centre LGBTI + de Nantes, a elle aussi posté des photos des dégâts en ajoutant un message : "Encore une fois... Dans la nuit de dimanche à lundi, les marches ont été à nouveau vandalisées. Et les murs 'ornés' de slogans éclairant sur la pensée de ces voyous qui agissent toujours nuitamment, tant ils sont courageux. Encore une fois nous porterons plainte. Encore une fois..."

Dans toute la France, le mobilier urbain aux couleurs de la communauté LGBT+ est régulièrement le théâtre de dégradations. Parfois venant d'associations LGBT+ elles-mêmes, pour des happenings politisés. Ce fut le cas à Bordeaux en mai dernier, où des militants de Riposte Trans avaient versé du faux sang sur un passage piéton. Ils voulaient dénoncer le "pinkwashing de la mairie bordelaise."

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Plus souvent, comme cela semble être le cas ici à Nantes, des groupes homophobes oeuvrent à l'effacement des arcs-en-ciel. Fin juin à Paris, dans le Marais, des tags homophobes avaient été inscrits près d'un autre passage piéton aux couleurs du rainbow flag.

Crédit photos : page Facebook de NOSIG.