La Fage accuse le magazine Causeur de transphobie et d'acharnement

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Vendredi 5 mars, la Fage a publié un communiqué dans lequel cette fédération étudiante accuse le magazine Causeur de transphobie et d’acharnement envers son vice-président.

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Le logo de la Fédération des Associations Générales Étudiantes - FAGE

La Fédération des Associations Générales Étudiantes (Fage) a publié vendredi 5 mars un communiqué à charge contre le magazine Causeur, dirigé par Élisabeth Lévy. La Fage cite un article, publié sur le site le 2 mars et écrit par Ingrid Riocreux, qui s’intitule « La chasse aux TERF aura-t-elle raison du féminisme ? ».

Cet article a été rédigé suite à l’engagement de la Fage contre la précarité menstruelle. Dans plusieurs médias, l’organisation avait rappelé que ce problème touche « certaines femmes cisgenres et également certains hommes transgenres et des personnes non-binaires ». 

« Outre le fait de réaliser une interprétation erronée de nos propos dans cet article, Ingrid Riocreux, fait surtout preuve d’acharnement et de transphobie envers Anna Prado de Oliveira, Vice-Président Général de la Fage, en charge de la Lutte contre les Discriminations, qui porte ce combat féministe de la lutte contre la précarité menstruelle  », dénonce la Fage. 

Mégenrage

Au long de l’article, Anna Prado de Oliveira est mégenré volontairement par l’auteure de l’article. « Pardon, Anna c’est “il”. Anna Prado de Oliveira incarne elle-même cette volatilité des genres  », écrit Ingrid Riocreux. La Fage ajoute que « Ingrid Riocreux fait preuve d’acharnement en ajoutant à l’article une photo de profil Facebook de notre Vice-Président Général et en mentionnant son Curriculum Vitae qu’elle aurait consulté sur son profil en ligne ».

Le groupe rappelle les conséquences de la transphobie sur la santé mentale des personnes concernées. Elle ajoute que « mégenrer une personne est une discrimination, la transphobie est reconnue par la loi comme motif de discrimination en raison de l’identité de genre  », selon l’article 225-1 du code pénal français.

La Fage réfute l’argument d’Ingrid Riocreux, de n’inclure que les femmes cis dans le discours contre la précarité menstruelle. « Le combat contre la précarité menstruelle ne pourra pas se mener via l’instrumentalisation des luttes féministes par l’extrême-droite. L’inclusion des personnes transgenres et non-binaires dans nos luttes est nécessaire et n’exclut pas de celles-ci les femmes cisgenres ».

« La FAGE condamne fermement ces propos transphobes contre son vice-président général et continuera de condamner et de lutter contre toute forme de discrimination  ». Elle se réserve le droit de saisir la justice.