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Entre féministes Terf et extrême droite, des passerelles idéologiques pour un même combat antitrans

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Si tout semble, a priori, opposer les féministes antitrans et l’extrême droite, ils se retrouvent sur plusieurs points : leur essentialisme, leur obsession teintée de complotisme d’un «lobby transactiviste» qui serait «financé par George Soros», et leur «critique du genre» qui renvoie directement aux marches LGBTphobes de la Manif pour tous.
par Maxime Macé, Pierre Plottu et Johanna Luyssen
publié le 12 septembre 2022 à 15h13

C’était un simple dessin du Planning familial, représentant un homme enceint, et destiné à être affiché dans les antennes locales. Une image jugée insupportable pour l’extrême droite et la réacosphère, qui s’est bruyamment indignée en cette fin de mois d’août. Mais il n’y a pas que l’extrême droite qui a violemment attaqué le Planning : des militantes se réclamant du féminisme, comme Dora Moutot et Marguerite Stern, l’ont attaqué avec tout autant de vigueur.

Cette polémique autour du Planning familial a mis en lumière les tensions, anciennes, qui opposent les féministes incluant les personnes trans dans leur combat, désignées comme «transactivistes» par leurs opposantes, et celles qui excluent les personnes trans de leur combat, désignées comme «Terf». Ce terme, qui signifie «Trans-exclusionary radical feminist» («féministe radicale excluant les personnes trans»), «dénonce la transphobie de ces féministes qui excluent les trans de leur lutte. Elles se disent “gender critical”, “critiques du genre”, un terme plus récent, qui renvoie aux mouvements antigenre que sont les mouvements réactionnaires et conservateurs», explique à

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