
HARRY POTTER - Un établissement scolaire anglais, qui avait nommé un de ses bâtiments J.K. Rowling en honneur de la créatrice de la saga Harry Potter, l’a rebaptisé en raison de ses “opinions sur les personnes trans”, à l’origine d’accusations de transphobie, a-t-on appris ce mercredi 5 janvier.
La Boswells School à Chelmsford (Essex, à l’Est de l’Angleterre), qui accueille des élèves de 11 à 18 ans, a changé le nom de ce bâtiment en Holmes, en l’honneur de l’athlète britannique Kelly Holmes.
Stephen Mansell, directeur de l’école, a expliqué que son établissement voulait créer “une communauté scolaire dynamique, inclusive et démocratique, où nous encourageons les élèves à devenir des citoyens indépendants et confiants”. ”À l’automne 2021, nous avons revu et renommé l’un des bâtiments de l’école suite à de nombreuses demandes d’élèves et du personnel, ainsi qu’à un vote de l’ensemble de l’école”, a-t-il poursuivi.
Un bulletin d’information de l’école datant de juillet avait indiqué que ses six bâtiments portaient le nom de “citoyens britanniques qui ont excellé”. “Cependant, à la suite de nombreuses demandes d’étudiants et de membres du personnel, nous réexaminons le nom de notre bâtiment rouge ‘Rowling’ à la lumière des commentaires et des opinions de J.K. Rowling sur les personnes trans”, était-il précisé.
En 2020, J.K. Rowling avait partagé sur Twitter un article évoquant les “personnes qui ont leurs règles”, en le commentant ironiquement: “Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu’un m’aide. Feum? Famme? Feemm?”. Elle s’est ainsi attiré les foudres de certains internautes, qui lui ont rappelé que les hommes trans ou les personnes non binaires, c’est-à-dire des personnes qui ne s’identifient ni hommes ni femmes, pouvaient aussi avoir leurs règles.
Ce à quoi J.K. Rowling répond: “Si le sexe n’est pas réel, alors l’attirance entre les personnes de même sexe n’existe pas. Si le sexe n’est pas réel, alors la réalité vécue par les femmes du monde entier est effacée. Je connais des personnes trans et je les aime, mais effacer le concept de sexe enlève à de nombreuses personnes la possibilité de parler concrètement de leur vie. Il n’y a rien de haineux à dire la vérité.”
Elle est depuis la cible de régulières attaques de la part de militants pour les droits des transgenres et a indiqué en novembre avoir reçu des menaces de mort. Son adresse personnelle a même été dévoilée sur Twitter en novembre.
Le statut des personnes trans fait l’objet de vifs débats ces dernières années au Royaume-Uni, avec d’un côté des militants se battant pour leurs droits et de l’autre certains intellectuels, auteurs et professeurs, notamment féministes, accusés de transphobie, se disant victimes de la “cancel culture”.
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