Allemagne : des arbres à la mémoire de victimes des nazis vandalisés au camp de Buchenwald

Publié le

"Les auteurs d'actes aussi lâches sont mentalement sur la même ligne que les assassins de tous les camps de concentration", a jugé le chef du gouvernement de Thuringe Bodo Ramelowdans le quotidien berlinois TAZ.

Le camp de Buchenwald, en Allemagne
Le camp de Buchenwald, en Allemagne - IURII BURIAK / Shutterstock

Des arbres plantés à la mémoire des victimes du camp de concentration nazi de Buchenwald dans l’est de l’Allemagne ont été vandalisés la semaine dernière, un acte exigeant “une réponse déterminée”, a estimé lundi 25 juillet le chef de la région.

Sept arbres plantés à proximité de cet ancien camp situé dans le Land de Thuringe ont été abattus ou sérieusement endommagés la semaine dernière, tandis que deux autres ont été détruits pendant le week-end, a annoncé l’oeuvre de bienfaisance qui les avait plantés.

Ces arbres faisaient partie du projet “1.000 hêtres” mené par l’organisation Lebenshilfewerk Weimar/Apolda qui les a plantés depuis 1999 le long de la “marche de la mort” du camp.

Le chef du gouvernement de Thuringe Bodo Ramelow a sévèrement condamné ces actes.

“Les auteurs d’actes aussi lâches sont mentalement sur la même ligne que les assassins de tous les camps de concentration”, a-t-il jugé dans le quotidien berlinois TAZ.

Le dirigeant de la Gauche radicale (Die Linke) a interrompu ses vacances estivales, indiquant qu’il assisterait dimanche à Weimar à une cérémonie à la mémoire d’adolescents juifs déportés.

“La seule chose qui peut aider est une réponse déterminée” contre ces actes, a-t-il ajouté, précisant qu’il participerait au remplacement des arbres.

Plus de 56 000 hommes, femmes et enfants ont péri au camp de concentration de Buchenwald pendant la Deuxième guerre mondiale. Ils ont été tués par les Nazis ou ont succombé à des maladies, au froid et à la faim.

Des milliers de Juifs font parti des victimes, mais aussi des Roms, des opposants politiques au régime d’Hitler, des hommes condamnés pour homosexualité ou des prisonniers de l’Union soviétique.

Les forces américaines ont libéré le camp en 1945.

La fondation gérant le mémorial du camp de Buchenwald s’est plus d’une fois alarmée ces dernières années d’une multiplication des incidents sur le site, comme des croix gammées taguées ou des inscriptions négationnistes dans le livre d’or des visiteurs.