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Lille: des militants LGBT rassemblés contre un débat organisé par CitéPhilo, la rencontre annulée

Alors que la présentation du livre « La fabrique de l’enfant transgenre » de Caroline Eliacheff devait se tenir à la médiathèque Jean-Lévy dans le cadre du festival CitéPhilo, des militants d’associations LGBTQI+ se sont rassemblés ce jeudi en début d’après-midi pour protester contre la tenue de l’événement. Le climat s’est tendu dans la salle et la rencontre n’a finalement pas pu avoir lieu.

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Ils l’avaient annoncé en début de semaine : une cinquantaine de militants d’associations LGBTQI+ se sont rassemblés ce jeudi en début d’après-midi devant la médiathèque Jean-Lévy, en centre-ville, où se tenait – dans le cadre de CitéPhilo – la présentation du livre La fabrique de l’enfant transgenre, en présence de sa co-autrice Caroline Eliacheff. « La transphobie, c’est dégueulasse », « Solidarité avec les trans du monde entier », ont scandé les manifestants à quelques minutes du lancement du débat. « On se sent profondément blessés par le fait que ça se tienne dans un bâtiment municipal, et ce, alors que la ville a signé il y a plus d’un an un plan de prévention et de lutte contre les discriminations », indique Capucine Hasbroucq, présidente de En-Trans.

Ambiance tendue

L’événement étant libre d’accès, nombreux sont les militants qui ont fait le choix d’entrer dans la médiathèque pour y assister. Et le climat s’est rapidement tendu dans la salle. Dès que la conférencière a eu le micro en main, les trois quarts de l’assistance se sont mis à applaudir, faire du bruit et à hurler des slogans comme « J’aime mon ado trans ! ». Caroline Eliacheff n’a jamais pu prendre la parole. « Vous êtes des censeurs », a-t-elle lancé aux militants qui, eux, lui ont rétorqué qu’elle était « transphobe ».

PHOTO PASCAL BONNIERE / LA VOIX DU NORD
PHOTO PASCAL BONNIERE / LA VOIX DU NORD - VDNPQR

Véronique Chatenay-Dolto, membre de Citéphilo et programmatrice du débat, avait rappelé mercredi que « le but n’est ni de blesser ou stigmatiser » et ajouté que « présenter un livre, ce n’est pas le cautionner, mais le mettre en critique publique ».

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