<I>On n'a pas besoin d'être malade aujourd'hui pour accéder à la PMA</I> - Agnès Buzyn

Agnès Buzyn

On n'a pas besoin d'être malade aujourd'hui pour accéder à la PMA

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a souligné mercredi que l'accès à la PMA n'était pas conditionné actuellement par l'existence d'une maladie, alors que certains détracteurs voient dans le futur remboursement de la "PMA pour toutes" un dévoiement des principes de la Sécurité sociale.

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On n'a pas besoin d'être malade aujourd'hui pour accéder à la PMA
Agnès Buzyn

Mis en ligne le 21/08/2019

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PMA pour toutes Projet de loi Gouvernement Agnès Buzyn

"Ceux qui contestent ne savent pas comment marche le système. Aujourd'hui quand un couple demande l'assistance à la procréation médicale, il a comme seul élément objectif le fait de ne pas réussir à faire un enfant pendant un an", a-t-elle expliqué sur RMC/BFM TV.

"On n'a pas besoin d'être malade aujourd'hui pour accéder à la PMA, même quand on est un couple hétérosexuel, on n'a pas à prouver qu'on est infertile. D'ailleurs souvent on ne trouve pas de cause d'infertilité", a-t-elle ajouté.

Plusieurs députés LR avaient dit mardi leur crainte de voir "les principes de la Sécurité sociale dévoyés" si la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes était remboursée à l'ensemble de ses bénéficiaires.

"La Sécurité sociale n'a pas à rembourser (...) quelque chose qui n'est pas fait pour combler une maladie", avait notamment estimé le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont.

"Ce nouveau droit doit être effectif", a de son côté souligné la porte-parole de LREM Aurore Bergé sur franceinfo mercredi et "pour qu'il le soit il faut qu'il puisse être remboursé sinon on va recréer de la discrimination entre les couples hétérosexuels pour lesquels ce sera remboursé et les autres pour lesquels le droit existera mais ne sera pas effectif puisqu'il faudra le payer".

"On veut vraiment que l'égalité puisse exister", a-t-elle ajouté. Elle a aussi indiqué que selon "une étude d'impact présentée par le gouvernement", un remboursement par la Sécurité sociale de la PMA à toutes les femmes coûterait "quelques dizaines de millions d'euros par an".

Le projet de loi bioéthique, qui inclut l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, sera examiné à l'Assemblée nationale en septembre. La commission spéciale installée en vue de l'examen du texte doit entamer ses auditions le 26 août.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait indiqué fin juin que la PMA serait remboursée à toutes et que la limitation d'âge pour le remboursement (43?ans) resterait inchangée.

Rédaction avec AFP


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