« Liberté, égalité, paternité », « Un vrai daron, pas des échantillons », « Avis des Français piétiné, démocratie en danger »… Ce sont sous ses slogans, affichés sur 20 000 pancartes, que les opposants au projet de loi bioéthique, qui prévoit l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA), défileront dans les rues de la capitale, dimanche 6 octobre.
Le ministère de l’intérieur et la Préfecture de police de Paris ne donnent aucune estimation du nombre de manifestants attendus.
Baptisée « Marchons enfants ! », cette manifestation « n’est qu’un début », assure Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance Vita, l’une des vingt et une associations à l’origine de l’événement, tout en se gardant d’avancer un pronostic, elle aussi, quant à l’ampleur de la mobilisation. En mars 2013, le rassemblement contre le mariage pour tous avait rassemblé 1,4 million de personnes, selon les organisateurs, et plus de 300 000 selon la police.
Battre le rappel
« Les signes sont encourageants », estime Ludovine de la Rochère, présidente de La Manif pour tous. Elle évoque 130 bus venant de toute la France, deux TGV spéciaux affrétés (qui partiront de Marseille et d’Aix-en-Provence) et plusieurs centaines de places réservées (de Lyon et Bordeaux par exemple), « sans compter le covoiturage ». Sur les terres de l’Ouest, en Maine-et-Loire par exemple, six autocars sont affrétés au départ d’Angers, Saumur et Cholet, et un septième est en cours de remplissage. Entre ceux qui partiront en train et ceux qui préféreront leur voiture, le contingent devrait dépasser les 400 participants.
Les associations s’activent pour battre le rappel. En soulignant qu’elles n’ont pas eu beaucoup de temps pour se préparer. « Personne n’était au courant que la loi sur la bioéthique serait inscrite aussi rapidement au calendrier parlementaire », assure Caroline Roux, d’Alliance Vita. En trois semaines, 2,5 millions de tracts ont été distribués dans toute la France, 60 000 drapeaux et 20 000 panneaux ont été commandés.
Toutes ces associations n’ont pas la même influence. D’un côté, il y a des organisations chrétiennes structurées, dont le puissant collectif des Associations familiales catholiques (AFC), qui revendique 150 000 adhérents et coordonne la majorité des transports depuis la province vers Paris. De l’autre, des structures à l’existence plus floue. Certaines étaient déjà présentes en 2013 (Sentinelles, Veilleurs, Gavroches, Juristes pour l’enfance), d’autres sont moins identifiables.
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