Accueil

Société Sciences et bioéthique
La PMA pour les couples de femmes et les femmes célibataires définitivement adoptée
Le co-rapporteur du projet de loi de bioéthique Jean-Lous Touraine au perchoir de l'Assemblée nationale, le 24 septembre 2019.
AFP

La PMA pour les couples de femmes et les femmes célibataires définitivement adoptée

Long débat

Par

Publié le

L'Assemblée nationale a adopté ce soir en dernière lecture le texte de loi de bioéthique ouvrant, notamment, l'accès à la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes célibataires.

Après avoir été maintes fois repoussée et trois fois refusée par le Sénat, la nouvelle loi de bioéthique a été largement adoptée par l'Assemblée nationale, qui a donc officiellement ouvert, mardi 29 juin, l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Au terme de près de deux ans de navette parlementaire, cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron a été validée par 326 voix contre 115 et 42 abstentions, par-delà les clivages partisans.

Les textes d'application ont été préparés afin « que des premiers enfants puissent être conçus avant la fin de l'année 2021 », a assuré le ministre de la Santé Olivier Véran. « C'est un beau jour pour notre pays », a-t-il notamment salué sur franceinfo. Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles, a évoqué, à l'ouverture des débats, un « moment d'histoire ».« Nous reconnaissons un moment d’histoire, non pas forcément à la clameur qu’il suscite, mais au regard calme et ému de ceux qui l’observent » a-t-il commenté.

A LIRE AUSSI : Délai d'attente, levée d'anonymat : ce que la PMA pour toutes pourrait changer

D'autres députés ont regretté l'adoption de ce texte, comme le député Les Républicains Patrick Hetzel, pour qui il représente de « multiples franchissements de lignes rouges éthiques ». « Encadrer les progrès de la science et de la médecine pour en éviter les dérives, tel est normalement l’objectif des lois de bioéthique a-t-il estimé. Elles visent aussi à trouver un équilibre entre la protection des droits fondamentaux de la personne et la non-entrave au progrès de la recherche. Avec ce texte, les droits fondamentaux de la personne et la protection de l’être humain diminuent. » Un recours auprès du Conseil constitutionnel de députés LR et UDI notamment pourrait encore retarder de quelques semaines la promulgation de la loi.

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne