GPA - “Du côté de Versailles, c’est aucune chance.” Ces mots, ce sont ceux de Ghislain Gerin invité sur le plateau de “Quotidien” avec son mari, l’animateur Christophe Beaugrand, pour parler des difficultés à faire reconnaître un enfant né d’une GPA selon le lieu de vie des parents.
L’ancien présentateur de “Secret Story” précise les propos de son mari: “Ce qui est marrant et inquiétant, c’est qu’il y a un principe de reconnaissance de ses enfants. Sauf que tout dépend de là où vous habitez. C’est un peu la loterie”. Le journaliste de 44 ans, qui vient de sortir un nouveau livre témoignage intitulé Fils à papa(s), et son compagnon ont eu un fils ensemble par le biais d’une mère porteuse, en 2020.
″À termes, vous l’avez la reconnaissance, poursuit-il. On peut partir sur des recours de deux ou trois ans. Ceux qui disent défendre les enfants, au bout du compte ils laissent les enfants en insécurité pendant plusieurs années. Si jamais il y avait un souci, par exemple si on mourrait dans un accident de voiture, l’enfant serait placé à l’assistance publique.”
GPA : "Ceux qui s'y opposent en prétendant défendre les enfants font en fait l'inverse. Et Macron s'était engagé à… https://t.co/0ifySYYwHp
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Pourquoi? “Il n’y a pas de filiation, on n’existe pas [aux yeux de la loi, NDLR], les grands-parents n’existent pas”, commente Christophe Beaugrand. Il rappelle que la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme, en 2014, pour avoir refusé de reconnaître des enfants nés d’une mère porteuse à l’étranger.
Une promesse d’Emmanuel Macron
Il rappelle aussi qu’Emmanuel Macron s’était engagé, lors de la campagne présidentielle de 2017, à faire en sorte que les enfants issus de la GPA nés à l’étranger voient leur filiation reconnue à l’état-civil français. “Force est de constater, continue Christophe Beaugrand, que cette promesse de campagne n’a pas été tenue.”
Cette prise de parole intervient alors même qu’en 2019, la Cour de cassation avait statué que les deux membres d’un couple pouvaient être reconnus en France comme les parents d’un enfant né d’une GPA à l’étranger. Et non plus, le seul père biologique. Au mois de juin dernier, le gouvernement a, lui, indiqué vouloir imposer au père dit “d’intention” le recours à l’adoption.
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