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L’avocat Mounir Baatour, ouvertement homosexuel, se présente à la présidentielle tunisienne, une première dans le monde arabe

En juillet, plusieurs associations LGBTQ avaient cependant exprimé leur opposition à cette candidature. M. Baatour avait en effet été condamné en 2013 pour « sodomie » avec un mineur, des faits qu’il a toujours niés.

Le Monde avec AFP

Publié le 08 août 2019 à 23h01, modifié le 09 août 2019 à 10h25

Temps de Lecture 3 min.

Mounir Baatour, le 8 août.

L’avocat tunisien Mounir Baatour, qui affiche son homosexualité et se présente comme défenseur des droits des LGBTQ même s’il est contesté au sein de cette communauté, a déposé jeudi 8 août sa candidature pour la présidentielle en Tunisie, une première dans le monde arabe.

Pour sa formation, le Parti libéral, cette candidature est « une première qui fera, nul doute, référence dans l’histoire : un candidat ouvertement gay se déclare candidat à l’élection présidentielle tunisienne ».

Au sein de l’association de défense des LGBTQ Shams (« soleil », en arabe), dont il est cofondateur, M. Baatour réclame depuis des années l’abrogation de l’article 230 du code pénal qui punit de trois ans de prison la sodomie.

« Le fait que je sois homosexuel ne change rien du tout. C’est une candidature comme les autres qui n’a rien d’unique. J’ai un programme économique, social, culturel et éducatif de tout ce qui intéresse les Tunisiens dans leur vie quotidienne », a déclaré M. Baatour à l’Agence France-Presse (AFP).

Opposition d’associations LGBTQ

Toutefois, près d’une vingtaine d’associations défendant les droits des personnes homosexuelles et trans en Afrique du Nord et sur le pourtour méditerranéen ont estimé dans une pétition que M. Baatour représente un « danger » pour la communauté LGBTQ.

Cet avocat à la Cour de cassation, également président du Parti libéral, avait purgé en 2013 trois mois de prison pour « sodomie » avec un lycéen de 17 ans, des faits qu’il a toujours niés. En Tunisie, la sodomie est réprimée par la loi. Les candidatures de personnes condamnées pénalement peuvent être acceptées en Tunisie, sauf si les jugements sont assortis d’une peine d’interdiction à se présenter.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés En Tunisie, le combat fragile des homosexuels pour la reconnaissance

En juillet, plusieurs associations LGBTQ avaient déjà exprimé leur opposition à la candidature de l’avocat. « Nous ne soutenons pas la candidature de M. Baatour (…) qui ne représente en aucun cas la communauté LGBTQ, ni notre mouvement en Tunisie », ont écrit les auteurs de cette pétition transmise à l’AFP. « Nous considérons que M. Baatour représente non seulement une menace mais aussi un énorme danger pour notre communauté », ont-ils ajouté.

Parmi les dix-huit signataires, figurent onze associations tunisiennes, comme Chouf, Mawjoudin ou Queer of the Bled, association enregistrée en France dont le but est de rendre plus visibles les personnes LGBTQ migrantes et des pourtours de la Méditerranée.

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L’Instance indépendante chargée des élections (ISIE) annoncera le 31 août quelles candidatures elle valide pour l’élection du 15 septembre.

Le Monde avec AFP

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