PMA : Marine Le Pen «opposée» au texte en l’état

La présidente du RN pointe un « problème juridique » dans le projet d’élargissement de la PMA, sans « considération morale ». Elle ne manifestera pas avec sa nièce le 6 octobre.

 Marine Le Pen n’ira pas manifester le 6 octobre contre la PMA pour toutes, contrairement à Marion Maréchal. (Illustration).
Marine Le Pen n’ira pas manifester le 6 octobre contre la PMA pour toutes, contrairement à Marion Maréchal. (Illustration). LP/Jean-Baptiste QUENTIN.

    Elle laissera la liberté de vote aux autres députés du Rassemblement national (RN) qu'elle préside. Marine Le Pen est « opposée au projet d'élargissement de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes. C'est ce qu'elle a annoncé lors de l'université d'été de son parti à Fréjus dans le Var.

    « Je suis opposée à la PMA telle qu'elle est présentée », a déclaré la présidente du parti d'extrême droite devant quelques journalistes. Le RN a déjà dit qu'il présenterait des amendements au texte, mesure phare du projet de loi sur la bioéthique, qui sera discuté à l'Assemblée à compter du 24 septembre.

    La présidente du RN n'ira pas pour autant manifester le 6 octobre contre ce projet, contrairement à sa nièce et ancienne députée FN (devenu RN) Marion Maréchal. « Je n'irai pas manifester, pas plus demain qu'hier. […] C'est une question sensible et c'est à la société de la trancher », par référendum, a-t-elle suggéré. Jordan Bardella, tête de liste RN aux Européennes, n'ira pas non plus manifester.

    La « réalité biologique » est niée, selon elle

    « Je n'ai pas de considération morale » sur l'extension de la PMA à toutes les femmes, mais « un problème juridique » qui est « la disparition de l'existence de la réalité biologique », a-t-elle développé.

    « La société ment en disant Tu es né de deux parents du même sexe alors que biologiquement c'est impensable », a affirmé la cheffe du RN, qui déplore le fait qu'il « n'y ait pas, sur l'acte de naissance, mention d'un père et d'une mère ».

    En outre « l'approche égalitariste » du texte « va entraîner un questionnement sur la gestation pour autrui » (GPA), a ajouté Marine Le Pen, qui est opposée à la GPA.

    Le gouvernement martèle qu'il n'est pas question d'autoriser la GPA, c'est-à-dire le recours aux mères porteuses, que ce soit pour les couples hétérosexuels ou les hommes homosexuels.