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Pornographe, tu ne zoomeras point!

Pornographe, tu ne zoomeras point!
Les «bating parties» font rage sur l'application Zoom.

Zoom voit les sex parties d’un mauvais œil. L’application de réunion en ligne prend des mesures pour traquer les plans culs digitaux.

Qu’on y adhère ou qu’on s’y arrache les cheveux, Zoom est devenu en l’espace de quelques semaines le hot spot virtuel du confinement. Coronapéros, télétravail, cacophonies familiales ou mariages, plus de 200 millions d’usagers se sont connectés chaque jour de mars sur la plateforme de vidéo-conférence américaine. Oui, la vie sociale est bouleversée. Même la Reine Elizabeth y a fêté son anniversaire.

Sauf que l’éloignement des corps a aussi fait exploser les sex-parties et les branles virtuelles. Mais celles-là, Zoom est tout à coup moins chaud pour les accueillir. Un des délégués de la société basée à San Jose a déclaré au magazine «Rolling Stone» que ses «règles utilisateurs interdisent explicitement toute activité obscène, indécente, illégale ou violente sur sa plateforme».

Mouchards
Relations sexuelles, plans à plusieurs et pornographie tombent donc implicitement du mauvais côté de la ligne bonne de conduite de l’application, qui encourage volontiers ses utilisateurs à dénoncer les débordements. La société américaine utilise des outils comme le machine-learning pour identifier les situations suspectes. Des mouchards patrouillent pour zieuter les stades de nudité des sex-zoomers.

Le webzine queer américain them.us rapporte que certains spécialistes de la tech émettent quelques doutes quant à une application réelle de la répression, sachant que les propres règles sur la vie privée de Zoom stipulent que «le contenu audio, vidéo et chat n’est pas conservé, à moins qu’une réunion soit volontairement enregistrée par les utilisateurs».

God save the queers!
Hypocrisie ou chronique d’une nouvelle traque annoncée, on peut quand même imaginer que Zoom a bien d’autres soucis de cyber-sécurité à gérer dans le grand bain de nos intimités partagées. Au-delà des affaires de trafics de mots de passe en circulation sur le dark web, l’application ferait régulièrement face à des «Zoom bombings» lors desquels des trolls infiltrent des chats pour harceler les participants avec des propos racistes, sexistes et homophobes. Zoom doit également faire face à des critiques sur ses niveaux de sécurité relatifs aux fuites d’e-mails et de photos de ses utilisateurs.

En attendant les améliorations futures promises dans les mois qui viennent par le directeur général de la société américaine, restons créatifs! De toute façon, les plus excité·e·s n’avaient pas attendu Zoom pour se faire plaisir seul·e·s ou avec la Terre entière sur cet internet plus que jamais sacralisé.