La Russie censure une campagne de Dolce & Gabbana comportant des baisers queer

Publié le

En Russie, des politiciens n’ont pas du tout aimé la campagne « Love is Love » de la maison de couture italienne Dolce & Gabbana. Le pays a demandé la censure des vidéos.

Love is love - Dolce & Gabbana/Capture d'écran YouTube @Dolce&Gabbana

Il y a quelques mois, la maison de couture italienne s’est engagée une fois de plus dans la lutte contre les discriminations LGBTI+ avec une campagne de plusieurs vidéos en collaboration avec le Trevor Project qui ont été publiées sur les réseaux sociaux de la marque. « Love is Love » était le nom de la campagne qui célébrait l’amour au moment de la Saint-Valentin.

La marque avait légendé ses vidéos ainsi : « Inspirés par les publicités Dolce & Gabbana des années 90, nous continuons à célébrer l’amour. Dolce & Gabbana soutient le Trevor Project, la plus grande organisation mondiale de prévention du suicide et d’intervention en cas de crise pour les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers et en questionnement. »

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Dolce&Gabbana (@dolcegabbana)

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Dolce&Gabbana (@dolcegabbana)

Sur ses vidéos, nous pouvons voir des personnes de tous genres s’embrasser et célébrer l’amour. Malheureusement, l’image d’un baiser entre deux femmes ou deux hommes, c’est impensable en Russie, notamment en matière de publicité. Cette campagne a exaspéré des politiques, en particulier Mikhail Romanov Valentinoviсh, un député membre de Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine.

Le député très conservateur a sollicité l’intervention du procureur pour la suppression des vidéos, jugées choquantes, des réseaux sociaux.

Cette demande n’a pas rencontré beaucoup de résistance puisque les images violent la loi russe qui interdit la propagande LGBTI+. La police avait déclaré : « Les vidéos contiennent des informations qui rejettent les valeurs familiales et propagent les relations sexuelles non traditionnelles ».

Quelques jours plus tard, le procureur de Saint-Pétersbourg a contesté cette demande, et malgré la suppression des publications sur les réseaux sociaux, les vidéos sont toujours présentes sur le net. La bureaucratie a bloqué la demande de censure pour des raisons administratives et la procédure devrait reprendre le 7 juin, si toutes les pièces requises au dossier sont disponibles.