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"Iel", "grossophobie"… Le dictionnaire est-il devenu une affaire d'Etat ?
En période électorale, cette « nouvelle orthographe » se trouve utilisée par des partis qui, n’étant pas étrangers à la fragmentation de la société française, draguent les « minorités ». « Ces idéologies sont reprises par une gauche agonisante qui n’a plus aucun ressort parce qu’elle n’a plus aucune idée », souligne Yves Charles Zarka.
Richard Villalon / Belpress / Maxppp

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"Iel", "grossophobie"… Le dictionnaire est-il devenu une affaire d'Etat ?

Guerre des mots

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L’entrée du pronom « iel » dans la version numérique du dictionnaire « le Robert » a relancé le débat, désormais récurrent, sur l’écriture inclusive. Mais, par-delà les polémiques, il est légitime de se demander si le dico ne joue pas un rôle d’utilité publique.

Depuis le XVIIe siècle, les divers dictionnaires ont pour rôle de décrire la langue française et d’en assurer la justesse. Cependant, en novembre 2021, le Robert s’est retrouvé sur le devant de la scène médiatique : en cause, l’entrée du pronom personnel « iel », « employé pour évoquer une personne quel que soit son genre » dans sa version numérique. « “Iel” modifie la grammaire : comment conjuguer les verbes ensuite ? », relève Yves Charles Zarka, philosophe et professeur émérite à l’université Paris-Descartes, fondateur et directeur de la revue Cités (PUF). L’entrée de ce nouveau mot, jusque-là cantonné au milieu militant LGBT, a fait grand bruit, et ce, au sein même du gouvernement.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne